L’Algérie accorde « une extrême importance » à la question de la réforme de la Ligue arabe. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamr dans une conférence de presse animée au Centre international des conférences (CIC) “Abdelatif Rehal à la veille de l’ouverture des travaux du Sommet arabe.
Le chef de la diplomatie algérien a affirmé que l’action des sociétés civiles arabes procède “d’une grande force à la faveur de la participation des élites arabes, de la jeunesse et de l’élément féminin, d’autant plus qu’elle ouvre des perspectives à la modernisation de l’action arabe commune”.
Parlant de la « Déclaration d’Alger » devant sanctionner les travaux du Sommet arabe, M. Lamamra a fait savoir que ce document aura « une place importante » dans le développement de l’action arabe commune, et qu’il était encore tôt pour évoquer sa teneur.
Selon le ministre, la « Déclaration d’Alger » a fait l’objet d’enrichissement et de révision depuis le début de la réunion des délégués permanents et des hauts responsables, ajoutant que le Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet tranchera le dossier.
A ce propos, le ministre a souligné que le travail était en cours et qu’une longue séance des ministres des Affaires étrangères s’est tenue, lundi matin, en vue d’examiner le projet de la Déclaration d’Alger et la structuration et le contenu de ce projet, précisant que les chefs de la diplomatie ont convenu des grands axes, des principales orientations et de ce qui est attendu de cet important document.
Dans le même contexte, le chef de la diplomatie algérienne a insisté sur la volonté de l’Algérie de faire de ce sommet « un moment charnière » dans l’action arabe commune, un rendez-vous qui puisse répondre aux nombreux défis majeurs « qui nous interpellent à faire preuve d’un véritable courage et d’être animés d’un souci à faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts individuels ».
Pour ce qui et de la question palestienne, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a affirmé aussi que l’Algérie continuera de défendre la cause palestinienne et son soutien à la solidarité arabe », indiquant que l’Initiative arabe de Paix de 2002 figurera parmi les principales conclusions du Sommet arabe.
Par la même occasion, Ramtane Lamamra a rappelé les trois Sommets de la Ligue arabe, abrités antérieurement par Alger, ont marqué les esprits et ont influé sur l’action arabe commune et son retentissement sur la scène internationale.
Le même responsable a cité la rencontre de 1973, qui a permis la reconnaissance de l’existence de l’OLP , celui de 1988 qui « fut le sommet de l’Intifada palestinienne, puis vint la déclaration de création de l’Etat de Palestine, et l’Algérie fut le premier pays à le reconnaître » et enfin celui de 2005 qui s’est penché sur la réforme de la Ligue des États arabes dans ses structures et ses programmes.