L’organe administratif de l’Union générale tunisienne du travail a
fermement condamné ce qu’il a qualifié de discours d’incitation, de trahison et de mobilisation du président Qais Saïd contre le syndicat et un certain nombre de composantes de la société tunisienne,
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi, après une réunion d’urgence de son organe administratif, le secrétaire général de
l’Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, a déclaré que le syndicat est devenu plus déterminé à sauver le pays que ce qu’il a qualifié d’absurde, et de présenter son initiative qui inquiétait l’autorité, comme il l’a dit.
Taboubi a dénoncé les récentes déclarations du président Qais Saied, l’accusant d’inviter indirectement le peuple à se battre, et de tenter de détourner l’attention de la faible participation aux élections législatives.
Lors de son allocution à la réunion de l’instance administrative d’urgence tenue par le Syndicat du travail, Taboubi a déclaré que le président Saïd « a choisi la mauvaise voie avec un discours pour intimider le peuple, à un moment où le pays traverse des situations difficiles du tout les niveaux. »
Il a poursuivi en disant : « Le président de la République s’adresse à son peuple avec des menaces et des intimidations depuis les casernes de l’armée ou depuis le siège du ministère de l’Intérieur, et il veut dire que les forces militaires et de sécurité sont avec lui et soutiennent ses choix. »
Mardi dernier, le président tunisien s’est rendu à la caserne de la Garde nationale dans la région d’Aouina de la capitale, Tunis, et a appelé les dirigeants de la Garde nationale à « affronter ceux qui ont conspiré contre l’Etat », sans nommer aucun parti. les a appelés à « répondre aux demandes du peuple » en obtenant la responsabilité, comme il l’a dit. .
Dans un communiqué publié par son bureau exécutif, le mouvement Ennahda a qualifié la participation au second tour des élections législatives de « message populaire » au pouvoir, et a appelé à faire des concessions pour la réussite d’un dialogue national global.
Le communiqué indique qu’environ 90% des citoyens boycottent la prétendue farce des élections législatives, qui ne peut être lue que comme un message populaire clair et évident pour mettre fin à la légitimité du régime de Qais Saied ».
D’autre part, des manifestants ont tenu une manifestation devant le tribunal militaire de la capitale, Tunis, contre ce qu’ils ont décrit comme un coup d’État et l’utilisation des tribunaux militaires pour abuser des opposants au président Saied.