Franchement et sincèrement, sans adoucir la réalité ni dissimuler les atrocités, notre peuple, accablé par la misère, mérite amplement toute cette injustice, cette oppression, cette famine et cette manipulation de la part de cette bande maléfique. Comment ne pas le mériter alors que nous nous enfonçons chaque jour dans un tourbillon de files d’attente interminables, ingurgitant de l’eau d’égout comme notre triste quotidien, nous nourrissant des restes, quand il en reste, de chiens et de porcs ? Nous sommes emprisonnés, figés, impuissants. Au contraire, à mesure que notre peuple est davantage opprimé, que la faim et la pauvreté se propagent, que la prostitution, la corruption, l’ignorance et les maladies dévastatrices se répandent, nous, le peuple élu de Dieu, restons soumis et loyaux envers ces déviants du Palais d’El mouradia. La majorité d’entre nous est embrigadée dans une idéologie déviante qui nous impose d’endurer la faim, la soif, la pauvreté, la propagation de la prostitution et de l’homosexualité, les maladies. On nous intime de ne pas protester, de taire ce qui nous nuit et nous déshonore, sous peine de risquer les railleries et le mépris de nos voisins. Notre grandeur et notre domination sur l’Afrique seraient compromises. Qu’importe si la moitié, voire la totalité de notre peuple meurt ! L’essentiel est que nous demeurions les maîtres de l’Afrique. Longue vie à Tebboune, le tyran qui nous écrase !
Les citoyens continuent d’être les victimes des inondations récentes, qui ont frappé des milliers de familles sinistrées, sans abri ni refuge. Nous sommes plongés dans un abîme de désespoir, vivant telles des âmes errantes en Syrie ou au Liban. Les seules structures qui nous sont offertes sont de misérables tentes délabrées, qui ne nous protègent ni de la chaleur brûlante ni du froid glacial. Nos enfants se soulagent où ils peuvent, harcelant les femmes parmi ces camps de misère. Et dans ce contexte, des conflits éclatent, allant même jusqu’au meurtre, alors que certains cherchent à tirer profit de l’aide généreusement offerte par les pays arabes en faveur du peuple algérien. Pendant ce temps, l’eunuque Tebboune, lui, se permet d’offrir un don de 25 millions de dollars, prélevés sur le dos du peuple, à Cuba. Nos sources confirment cette information, qui a été réduite par l’agence officielle de flagornerie du pays, déclarant sobrement : « L’ambassadeur algérien à La Havane a remis aux autorités de la région de Pinar del Río, à l’ouest de Cuba, une aide alimentaire d’une valeur d’un million de dollars envoyée par l’Algérie à cette région la plus touchée par l’ouragan Ian, dont la plupart des habitants ont été déplacés. » Étrange, nos propres citoyens sont brutalisés par la police, laissés sans abri ni vêtements, sans aucune compensation, même après de vaines recherches. Et pendant ce temps, les citoyens cubains se délectent de notre argent, alors qu’aucun lien véritable ne nous unit. Et que dire des sinistrés des inondations de l’année dernière ? Ils vivent encore dans des tentes précaires, vulnérables à l’effondrement, sans qu’aucun responsable ne daigne s’intéresser à leur sort. Pourtant, ce qui compte, c’est que les enfants de Cuba mènent une vie aisée grâce à notre argent, que les enfants du Polisario se vautrent dans nos richesses, tout comme les enfants du Pérou, de la Zambie et d’autres enfants des alliés de cette bande qui perçoivent l’aide algérienne chaque mois. Nos propres enfants peuvent donc mourir de faim, de froid ou de maladies sexuellement transmissibles, cela importe peu tant que cette bande s’enrichit. Longue vie à la bande…
Que ces mots expriment la détresse et l’amertume de notre peuple face à une situation insoutenable, une réalité qui dépasse l’entendement et qui ne laisse que peu de place à l’espoir.