Les nations et les civilisations reposent sur des valeurs morales, des connaissances scientifiques, des principes éthiques élevés et les beaux-arts. Malheureusement, en Algérie, nous sommes dépourvus de valeurs morales, de principes, de religion et de croyance. Nous vivons dans un état d’ignorance depuis des siècles, errant parmi les voleurs des carrefours, les voleurs des pèlerins et des commerçants, sans aucun engagement ni intégrité. Comment pourrions-nous les avoir alors que ces actes criminels se sont perpétués de génération en génération, avec des crimes contre les valeurs fondamentales perpétrés par des pères et des mères qui remplissent désormais les étagères des tribunaux, et une propagation dangereuse de l’inceste, au point où une fille se retrouve enceinte de son propre père et un frère se marie avec sa propre sœur. Ces questions sont passées sous silence et les médias cherchent à les dissimuler et à les enterrer pour éviter que leur puanteur ne se répande et que la réalité misérable de cette force destructrice ne soit révélée. Elles sont devenues une réalité quotidienne que nous observons dans la rue, à la maison et à travers les vidéos des plateformes de médias sociaux.
La plupart des citoyens, toutes catégories sociales confondues, souffrent d’une grave dégradation morale. On les voit proférer des insultes dans la rue et dans leurs vidéos sur les plateformes numériques, blasphémer et échanger des baisers entre hommes et femmes sans aucun respect pour ceux qui passent devant eux ou qui les suivent sur Internet. Les experts en psychologie appellent cela la corruption morale, qui est la perte de la capacité de distinguer le bien du mal. C’est un trouble psychologique causé par une sensation d’oppression, de répression, de mépris et de peur, qui pousse la personne à exploser de manière aléatoire et à se comporter comme si tout le monde était son ennemi, à l’exception de ceux qui lui ont causé peur, oppression et mépris. La faiblesse du citoyen et son incapacité à faire face au régime au pouvoir, ainsi que la terreur de subir des viols, la faim et les violences brutales dans les postes de police, le poussent à libérer sa colère et à la transmettre à sa famille, ses proches, ses voisins et les enfants du quartier. Il s’agit d’un plan méthodique mis en œuvre par un système d’humiliation et de honte.