Les services du ministère des Affaires étrangères et la Communauté nationale à l’étranger ont publié ce jeudi une déclaration officielle concernant la reconnaissance de l’occupant israélien de la prétendue marocanité du Sahara occidental, annoncée cette semaine par le cabinet royal marocain.
« L’Algérie a pris connaissance de l’annonce par les autorités marocaines de la reconnaissance par Israël de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires du Sahara occidental. Cet acte, qui émane d’une autorité d’occupation au registre noir en matière de violation de la législation et de la légalité internationales, constitue une autre étape dans la série de manœuvres et de la politique de fuite en avant adoptée par l’occupant marocain », détaille un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé ce jeudi 20 juillet et relayé par plusieurs médias.
Pour l’Algérie, « cette décision, qui viole le droit international et les résolutions et du Conseil de sécurité de l’ONU, affirme sans aucun doute la coordination des politiques des deux occupants » israélien et marocain. Lesquels occupants bafouent « le droit légitime du peuple palestinien à l’établissement de son Etat avec El-Qods comme capitale » et celui « du peuple sahraoui à l’autodétermination », martèle le ministère.
Par le biais du même texte, le département d’ahmed attaf affirme que la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental constitue « un deal flagrant » et ne pourra « en aucun cas conférer une légitimité à l’occupation des territoires sahraouis ou attenter au droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux décisions du Conseil de sécurité et aux résolutions des Nations-Unies et de l’Union africaine ».
Lundi 17 juillet, le cabinet royal marocain avait annoncé que le roi Mohamed VI avait reçu une lettre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans laquelle celui-ci l’a informé de la décision de son gouvernement de reconnaître officiellement la « souveraineté marocaine » sur les territoires du Sahara occidental.
Dans cette lettre adressée au roi du Maroc, le premier ministre israélien avait indiqué que cette position sera « reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien » et « transmise aux Nations unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques ».