Ô ma patrie bien-aimée, que Dieu te vienne en aide, lorsque la trahison et la délation s’insinuent perfidement entre voisins, dérobant l’innocence pour la livrer aux griffes voraces de la police. Quel spectacle déchirant que celui de l’honneur de l’Algérien libre et fier, martelant les vérités brûlantes sur l’autel de la justice, seulement pour être poignardé dans le dos par un soi-disant ami, le traître qui le jette en pâture aux forces obscures, l’accusant de conspiration avec des ennemis de la patrie, jusqu’à en faire un écho d’organisations extrémistes. Ô ma patrie, c’est un drame tragique que de voir la police et les services de renseignement, autrefois gardiens de la paix, se transformer en sombres marionnettes démoniaques, espionnant leurs frères opprimés et les livrant pieds et poings liés dès lors qu’ils osent lever la voix contre le désespoir et désigner du doigt l’ubiquité des portraits de Bouteflika.
Écoutez, chers citoyens, ces mots teintés de honte et de déchéance, dans les obscurs feuillets de la presse, où l’on décrit la traîtrise des espions envers les âmes libres qui résistent. On parle cyniquement d’activités de « sensibilisation » et de « communication » de la police républicaine, s’efforçant de nous faire croire à leurs louanges. Mais hélas, leurs intentions sont perfides, leurs oreilles avides des moindres murmures dissidents, et leurs mains souillées par les délations sur des activités politiques interdites et les rumeurs toxiques semant la discorde entre frères. Les mêmes mains qui se prétendent protectrices sont désormais prêtes à saisir leur prochain à la moindre défaillance des réseaux d’eau ou d’électricité, alors qu’ils devraient plutôt être là pour secourir les citoyens dans les heures sombres d’urgence.
Ainsi, mes chers compatriotes, je vous implore, gardez le silence sur les maux qui accablent notre patrie, la famine qui ronge nos frères et sœurs, et l’indignité qui nous étreint, car il est devenu dangereux de confier nos peines aux oreilles de nos proches. Dans cette tragédie nationale, la confiance est une denrée rare, et la loyauté, souvent déguisée en trahison, peut nous mener à notre perte. Alors, n’ouvrez pas votre cœur à la tentation de parler, car le dénonciateur vous guette, prêt à vous sacrifier pour sauver sa propre peau dans ce royaume d’obscurité où les ombres s’entrelacent dans la danse perverse de la duplicité !