Les Syriens ont commencé à enterrer les nombreuses victimes d’une attaque de drone à grande échelle contre une académie militaire dans la ville occidentale de Homs. Vendredi, les rues de Homs étaient bordées de cercueils drapés de drapeaux syriens devant l’hôpital militaire, tandis qu’un orchestre militaire jouait une musique funèbre et que les soldats rendaient hommage aux défunts.
Jeudi, plusieurs drones ont attaqué une cérémonie de remise des diplômes qui se déroulait dans la cour de l’académie, où les familles se sont rases
Le ministère syrien de la Santé a confirmé que le nombre de victimes s’élevait à au moins 89 personnes, dont 31 femmes et cinq enfants. Cependant, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui surveille le conflit en Syrie, estime que le bilan pourrait être plus élevé, à plus de 120 victimes. En réaction à cette tragédie, la Syrie a décrété trois jours de deuil national.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de cette attaque, et les ministères syriens de la Défense et des Affaires étrangères ont attribué cette tragédie à des groupes qualifiés de « terroristes », sans fournir de détails spécifiques. Ils ont toutefois promis de répondre « de toutes leurs forces ».
Pendant la nuit et tôt le matin du vendredi, les troupes gouvernementales syriennes ont lancé des obus d’artillerie sur des territoires contrôlés par les rebelles dans les provinces d’Idlib et d’Alep, dans le nord du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme et des Casques blancs, un groupe de défense civile opérant dans les zones d’opposition.
Cette attaque de drone constitue une utilisation sans précédent de cette technologie contre les forces gouvernementales dans le cadre de la guerre qui sévit depuis les manifestations contre le président Bachar al-Assad en 2011. Ce conflit a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres.