Une douzaine de jours se sont écoulés depuis la guerre israélo-palestinienne et le rôle qu’aurait pu jouer Téhéran dans cette opération fait toujours l’objet de débats. le Wall Street Journal a déclaré que de hauts responsables iraniens avaient tenu le mois dernier une réunion à Beyrouth avec des membres du Hamas et du Hezbollah au cours de laquelle l’attaque du 07 octobre avait reçu le feu vert , même si certains experts ont réagi en assurant que les éléments cités sont loin de constituer une preuve flagrante de la responsabilité iranienne. De son côté, le New York Times cite des responsables américains qui affirment que « les services de renseignement de ce pays ont compilé de multiples éléments de renseignements montrant que des dirigeants iraniens clés ont été surpris » par l’attaque ‘après les mêmes sources, les individus impliqués dans l’attaque auraient suivi un entraînement en Syrie et au Liban, encadrés par des instructeurs du Hezbollah. De plus, un centre de commandement secret aurait été établi à Beyrouth pour coordonner cette opération. Des éléments circonstanciels supplémentaires ont été relevés : « Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, aurait tenu une réunion en ligne de plusieurs heures en mars avec un groupe d’experts de différentes milices soutenues par l’Iran. Lors de cette réunion, il aurait exhorté ces experts à se préparer à un conflit avec Israël, y compris une éventuelle invasion terrestre, ce qui marquerait une nouvelle ère, d’après deux participants venant d’Iran et de Syrie », rapporte le média. Pour le moment, l’Iran a menacé de mobiliser toutes ses milices et forces associées contre Israël et ses alliés directs si une invasion terrestre de Gaza se concrétise. »
Cependant, il est indéniable que l’Iran joue un rôle crucial dans la situation actuelle. Même si elle n’est pas directement liée à l’attaque initiale, elle est devenue l’un des acteurs clés de cette crise, et le cours de l’escalade ou de la désescalade dépend largement de ses actions.
l’Iran s’est suffisamment immiscé dans la politique interne arabe pour que toute analyse sérieuse du 7 octobre prenne en compte son rôle », souligne l’expert Azizi dans un article publié dans The Atlantic. Selon Azizi, le Hamas a reçu un financement et un soutien de pays comme la Turquie et le Qatar, mais dans ces cas, ces pays ont agi comme des intermédiaires, contrairement à l’Iran. « Un seul État dans le monde n’offre pas seulement de l’argent au Hamas, mais lui fournit également un important soutien militaire et politique »L’attaque sans précédent du Hamas contre Israël ne constitue pas seulement une escalade des tensions entre Israéliens et Palestiniens. Elle découle du rôle de plus en plus déstabilisateur de l’Iran au Moyen-Orient. Elle montre également que toute solution au conflit israélo-palestinien doit aborder le rôle régional de l’Iran