Le ministre égyptien de l’Industrie et des Technologies avancées, Sultan Ahmed Al Jaber, qui préside la COP28, a souligné l’importance de cette initiative lors de la cérémonie d’ouverture. Le fonds vise à aider les pays vulnérables à faire face aux conséquences de la sécheresse, des inondations et de la montée des eaux de mer.
Le sultan Al Jaber, également chef d’une compagnie pétrolière nationale, a suscité des réactions mitigées en raison de ses liens avec le secteur pétrolier. Dans son discours d’ouverture, il a plaidé en faveur de l’implication proactive des entreprises de combustibles fossiles dans la réduction des émissions. Malgré des progrès signalés par certaines compagnies pétrolières nationales vers des objectifs de zéro émission nette d’ici 2050, Al Jaber a souligné qu’il reste encore beaucoup à accomplir.
Simon Stiell, le chef du climat de l’ONU, a été plus sévère, appelant à un « déclin final » des combustibles fossiles pour stopper le déclin planétaire. Pendant la cérémonie d’ouverture, un moment de silence a été observé en hommage aux victimes de Gaza.
Avec plus de 70 000 participants, la COP28 se présente comme le plus grand rassemblement sur le climat de tous les temps. Des dirigeants mondiaux, des activistes, des lobbyistes et des chefs d’entreprise, dont Bill Gates, sont présents. Cependant, les présidents des États-Unis et de la Chine, les deux plus grands pollueurs du monde, brillent par leur absence.
Le sommet intervient à un moment critique, avec des émissions mondiales en augmentation et 2023 devant être l’année la plus chaude jamais enregistrée. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a appelé à une « élimination progressive » totale des combustibles fossiles, une proposition contestée par certaines nations puissantes.
Les objectifs de la COP28 comprennent l’approbation du fonds pour les pertes et dommages destinés à indemniser les pays vulnérables. Les participants examineront également la mise en œuvre des termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de l’Accord de Paris et du Protocole de Kyoto. Cette année marquera également le premier Bilan mondial, analysant les progrès des pays envers l’Accord de Paris et guidant les futurs plans d’action climatique prévus pour 2025.