Les prix du pétrole brut ont enregistré une baisse de plus de 1 % ce vendredi 4 juillet, dans un contexte de faible activité sur les marchés américains en raison de la fête de l’Indépendance, et alors que les investisseurs se concentrent sur deux éléments majeurs : la prochaine réunion de l’OPEP+ et les signes d’apaisement diplomatique entre les États-Unis et l’Iran.
Le Brent pour livraison en septembre a cédé 1,21 % à 67,98 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) pour août s’est replié de 1,13 % à 66,24 dollars (à 5h30, heure de l’Est). Cette baisse prolonge le recul entamé la veille.
Les tensions sur le marché sont nourries par l’attente d’une hausse de la production de l’OPEP+ dès le mois d’août. Initialement prévue pour le 6 juillet, la réunion a été avancée à samedi 5 juillet, signe de la volonté du cartel de marquer les esprits. Huit des pays membres ayant déjà mis fin à leurs réductions de production devraient entériner une augmentation supplémentaire de 411 000 barils par jour.
Cette perspective alimente les craintes d’un excès d’offre, alors même que la demande reste fragilisée par les incertitudes économiques mondiales et des tensions commerciales persistantes.
Autre facteur de pression sur les cours : le retour du dialogue entre Washington et Téhéran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a réaffirmé l’adhésion de son pays au Traité de non-prolifération nucléaire, tandis que le président Donald Trump a laissé entendre qu’une rencontre était possible à l’avenir. Ces signaux positifs réduisent le risque de perturbation de l’approvisionnement au Moyen-Orient.
Avec un volume d’échanges réduit en cette fin de semaine – notamment aux États-Unis, où 72 millions de personnes voyagent pour la fête nationale – les marchés restent volatils, dans l’attente de décisions concrètes. Les investisseurs anticipent également l’échéance du 9 juillet, date à laquelle pourraient être tranchés de nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis, susceptibles d’avoir des répercussions sur la demande asiatique.
Le recul actuel des prix du pétrole n’est pas seulement lié aux volumes : il est l’expression d’un marché incertain, tiraillé entre des hausses potentielles d’offre, des négociations diplomatiques sensibles, et des équilibres géostratégiques instables.