Un chauffeur travaillant pour la société de VTC « Uber » a été appréhendé à la suite d’accusations portées par une jeune femme pour tentative d’enlèvement et harcèlement, dévoile un communiqué émis le samedi 24 février par le ministère de l’Intérieur. Il est à noter que le conducteur, résidant dans le gouvernorat de Gizeh, avait déjà un passé judiciaire chargé.
Lors de son interrogatoire, le chauffeur a nié tout acte répréhensible, expliquant qu’il a été surpris par la réaction vive de la femme après avoir simplement verrouillé les portières et utilisé du parfum. Il a affirmé s’être éclipsé pour éviter tout conflit, selon les informations relayées dans le communiqué ministériel. La police a été alertée de l’incident par un hôpital où la femme, souffrant de blessures à la tête et dans un état de confusion, rendant impossible tout interrogatoire, avait été admise.
Cette arrestation a apaisé une partie des utilisateurs des réseaux sociaux qui avaient exprimé leur inquiétude après la divulgation de l’affaire. Plusieurs internautes ont appelé à une responsabilisation accrue de l’entreprise, partageant leurs propres expériences négatives et critiquant la qualité du service.
Les détails supplémentaires ont révélé que la jeune femme, Habiba El-Shamaa, avait réservé une course depuis Madinaty en direction de Tagamoe le soir même de l’incident. Peu après le départ, elle aurait sauté du véhicule en mouvement sur la route de Suez, craignant d’être enlevée, selon les dires de sa mère sur la chaîne MBC Masr.
Après sa chute, Habiba a violemment heurté un trottoir, subissant des blessures graves. Transportée en urgence à l’hôpital, elle a été placée en soins intensifs, inconsciente et sous ventilation mécanique, en raison d’une hémorragie cérébrale.
Un témoin de la scène a déclaré avoir vu la victime sauter du véhicule et s’est arrêté pour lui porter secours. La jeune femme lui aurait expliqué qu’elle avait fui la voiture, appartenant à Uber, en raison du comportement inquiétant du chauffeur, ce qui l’avait poussée à sauter par crainte de harcèlement.
Cet incident a suscité une réaction au Parlement, où une interrogation a été initiée par Amal Salama, membre du Comité des droits de l’homme. Elle a interpellé le Premier ministre sur les procédures de recrutement dans les services de VTC, soulignant le besoin d’une surveillance renforcée pour garantir la sécurité et le professionnalisme des conducteurs.