La Fête des Mères, tradition chère à de nombreux pays à travers le monde, est teintée d’une réalité poignante dans la bande de Gaza. Alors que les fleurs et les hommages affluent dans de nombreuses régions, là-bas, chaque jour, 37 mères sont confrontées à un destin tragique, tombant en martyre sous les assauts de l’agression israélienne.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, révélant une douloureuse vérité que les célébrations ne peuvent effacer. Dans les prisons israéliennes, 28 mères sur 67 prisonniers languissent, arrachées à leurs familles, à leurs enfants. C’est un acte de captivité qui ne laisse pas indemne, une cruauté qui s’abat sur celles qui ont déjà tant sacrifié.
La Fête des Mères, pour ces femmes emprisonnées, est une journée de séparation amère, où le vide des bras qui ne peuvent étreindre leurs enfants se fait plus douloureux que jamais. Parmi elles, des mères de prisonniers, des épouses, des sœurs de détenus, des sœurs de martyrs, des anciennes prisonnières ; toutes partagent le fardeau de l’occupation, toutes portent le poids de l’injustice.
Leur captivité n’est pas simplement le fruit du hasard, mais une stratégie cruelle visant à briser des familles, à étouffer des voix qui osent s’élever contre l’oppression. Les accusations portées contre elles, souvent liées à l’incitation, ne sont que des prétextes pour justifier leur détention arbitraire, leur privation de liberté.
Dans les geôles israéliennes, les conditions sont impitoyables, les épreuves nombreuses. Les mères sont utilisées comme des pions, comme des moyens de pression sur leurs proches, leurs enfants ciblés. Mais leur résilience demeure, leur courage défie l’adversité, leur amour surmonte les barrières de l’injustice.
En ce jour où le monde célèbre la maternité, gardons une pensée pour ces mères brisées par la violence, pour ces femmes qui portent sur leurs épaules le fardeau de la lutte pour la liberté. Leur sacrifice ne doit pas être oublié, leur voix ne doit pas être étouffée. Dans l’ombre des célébrations, souvenons-nous de ces mères, martyres d’une cause qui dépasse les frontières et les barrières.