Les représailles de l’Iran contre Israël ont suscité de nombreuses réactions parmi les utilisateurs musulmans et les partisans des Palestiniens, mais ont également entraîné une vague de critiques à l’encontre du roi Abdallah II de Jordanie. Son pays a apporté son aide à Israël pour repousser les missiles iraniens et les drones, ce qui contraste fortement avec les positions antérieures du roi et de la reine Rania contre Israël, notamment en condamnant ses actions à Gaza.
Lors de l’attaque iranienne contre Israël, la Jordanie, voisine d’Israël, a intercepté plusieurs drones et missiles qui pénétraient dans son espace aérien, affirmant que cette action visait à protéger ses citoyens.
Cette coopération a suscité des accusations de « tromperie et d’hypocrisie » de la part de certains utilisateurs musulmans sur les réseaux sociaux, remettant en question les motivations du roi Abdallah. Certains vont même jusqu’à le qualifier de « source de honte pour le monde islamique tout entier ».
Des médias iraniens officiels ont averti que la Jordanie pourrait devenir une cible si elle continue à coopérer avec Israël, ce qui a incité le ministre jordanien des Affaires étrangères à convoquer l’ambassadeur d’Iran pour protester contre cette ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Le roi Abdallah a déjà rencontré et discuté avec Joe Biden, le président des États-Unis, pour lui exprimer son inquiétude face à la crise humanitaire à Gaza. Le pays abrite une importante population de réfugiés palestiniens, et certains observateurs craignent que leurs protestations contre la dernière décision de la Jordanie n’entraînent des troubles internes dans le pays. Environ un cinquième de la population jordanienne est d’origine palestinienne, ce qui accentue les tensions et les préoccupations dans ce contexte délicat.