Les ambitions de l’Algérie en matière de production de gaz sont sérieuses, comme l’a affirmé le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d’une conférence de presse en marge de la Réunion nationale des directeurs de la distribution du groupe Sonelgaz et des directeurs de l’Énergie et des mines des wilayas, le dimanche 26 mai.
Selon le ministre, l’Algérie s’est fixé un programme sur les cinq prochaines années visant à considérablement augmenter sa production annuelle de gaz naturel. L’objectif est d’atteindre environ 200 milliards de mètres cubes par an. La moitié de cette future production est prévue pour l’exportation, conformément aux instructions du président Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné d’augmenter le volume des exportations à 100 milliards de mètres cubes par an.
Cette initiative ne vise pas uniquement à répondre à la demande croissante d’exportation, mais également à la demande interne, qui devient de plus en plus importante. En effet, le ministre a souligné que l’objectif à court terme est de couvrir la demande croissante au niveau national tout en augmentant les volumes destinés à l’exportation.
Actuellement, la production annuelle est d’environ 137 milliards de mètres cubes, ce qui signifie que les autorités cherchent à augmenter la production de gaz naturel d’environ 50 %. Cette hausse est motivée par l’entrée en exploitation de plus de 1400 nouvelles usines en 2023/2024 et la distribution de plus de 500 000 logements par an.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, des partenariats avec des compagnies mondiales sont en cours. Ces accords, conclus dans le cadre des dispositions de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, visent à augmenter la production de gaz naturel de l’Algérie et à s’adapter au développement économique du pays à tous les niveaux.
Récemment, Sonatrach a signé un protocole d’accord avec le géant pétrolier américain Exxon Mobil, visant à explorer des opportunités d’investissement pour le développement du secteur énergétique. Cet accord fait suite à deux années de négociations sur le développement des ressources dans les bassins d’Ahnet et de Gourara (Timimoun), près de la localité d’In Salah. Des efforts supplémentaires sont également déployés pour entreprendre de nouvelles explorations afin de répondre à la demande croissante, notamment dans les industries manufacturières et les usines de pétrochimie.