Les élections européennes, qui ont débuté jeudi dans certains pays, mettent en évidence la montée en force de l’extrême droite sur le continent. Avec 720 sièges en jeu au Parlement européen, cette élection quinquennale revêt une importance particulière.
Au cours de la campagne, les thèmes chers à l’extrême droite, notamment l’immigration, ont dominé le débat public, reflétant ainsi les tendances politiques nationales.
Aux Pays-Bas, par exemple, le parti nationaliste de Geert Wilders, ouvertement islamophobe, a réussi à envoyer sept députés au Parlement européen.
Dans plusieurs pays européens, tels que l’Italie et la Hongrie, des partis d’extrême droite sont au pouvoir, tandis que dans d’autres, comme la Finlande ou la Slovaquie, ils font partie du gouvernement. En Suède, l’extrême droite soutient même la coalition au pouvoir.
Le Rassemblement National en France et le parti postfasciste Fratelli d’Italia en Italie connaissent une popularité croissante, selon les sondages.
Toutefois, l’approche des partis d’extrême droite évolue, avec moins de rhétorique anti-UE et une volonté de transformer l’Union européenne de l’intérieur. L’accent est mis sur des politiques migratoires plus strictes, le renforcement des frontières nationales et une réduction des ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.
Les partis populistes siègent actuellement dans deux groupes différents au Parlement européen, mais certains, comme le Rassemblement National et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, appellent à une fusion pour créer un « grand groupe souverainiste ». Cette alliance pourrait devenir la deuxième force politique au Parlement, derrière les conservateurs du PPE.
Toutefois, la réalisation de cette fusion dépendra de la capacité à surmonter les réticences de certains acteurs clés, tels que Giorgia Meloni en Italie.
En fin de compte, ces élections européennes influenceront également la désignation de la prochaine Commission européenne. Ursula von der Leyen, actuellement présidente et en difficulté, a ouvert la porte à une alliance avec Giorgia Meloni pour sa réélection.
La montée de l’extrême droite aux élections européennes soulève des questions sur l’avenir de l’Union européenne et de ses politiques.