Le ministre de la Sécurité publique du Canada a officiellement annoncé que le Canada classerait le Corps des Gardiens de la révolution islamique parmi les groupes terroristes.
Le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a annoncé lors d’une conférence de presse : « Cette action envoie un message fort selon lequel le Canada utilisera tous les outils disponibles pour combattre l’organisation terroriste du CGRI. »
Plus tôt, la chaîne d’information canadienne CBC a également annoncé qu’après des années d’efforts des militants iraniens canadiens et sous une pression politique croissante, le pays avait finalement décidé d’inclure les Gardiens de la révolution dans la liste des groupes terroristes en vertu du droit pénal canadien.
Avec l’annonce officielle de cette décision par le gouvernement canadien, la police de ce pays peut prendre des mesures contre toute personne ou institution qui soutient financièrement ou matériellement les Gardiens de la Révolution. Les banques pourront également geler leurs avoirs.
Selon CBC, cette nouvelle est annoncée dans une situation où l’association des victimes du vol « PS752 », des membres de la communauté iranienne canadienne, et des partis conservateurs et « NPD » ou « Nouveaux Démocrates » tentent depuis des années d’inclure le nom des Gardiens de la Révolution dans la liste des groupes terroristes dans ce pays.
Les membres du Parlement canadien ont approuvé à l’unanimité la mesure le mois dernier, appelant le gouvernement libéral du Canada dirigé par Justin Trudeau à déclarer le CGRI organisation « terroriste ».
Le Corps des Gardiens de la révolution islamique est une branche des forces armées de la République islamique d’Iran, dont les commandants sont directement nommés par le chef de la République islamique, Ali Khamenei. En soutenant des groupes militants tels que le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, les Gardiens de la révolution ont alimenté la propagation de l’instabilité au Moyen-Orient et placé la région au bord d’une guerre massive. Le CGRI est également connu comme l’une des principales institutions de répression sanglante des manifestations populaires en Iran.
Il y a environ quatre ans, le vol PS752 d’Ukrainian Airlines a été visé par des missiles du CGRI au-dessus de Téhéran et 175 passagers, dont 55 citoyens canadiens, et 30 résidents permanents canadiens ont été tués dans ce vol. Les familles des victimes font depuis longtemps pression sur le gouvernement canadien pour qu’il déclare le CGRI terroriste en déposant une plainte contre le CGRI.
Suite à la répression sanglante des manifestations « Femmes, Vie, Liberté » par le Corps des Gardiens de la révolution islamique et aux violations généralisées des droits de l’homme, de nombreux commandants du CGRI ont été sanctionnés et de nombreux opposants à la République islamique ont exigé que le CGRI soit inclus dans la liste des terroristes. Pays de l’Ouest. Suite à ces pressions, les représentants du Parlement européen ont récemment voté en faveur de l’ajout du nom du CGRI à la liste des groupes terroristes, mais les diplomates de l’UE ont encore des doutes à ce sujet.