Le 29 juin 2024, la ville de Gwoza, située dans l’État de Borno au nord-est du Nigeria, a été le théâtre d’une série d’attentats-suicides qui ont fait au moins 18 morts et des dizaines de blessés. Les attaques, qui n’ont pas été revendiquées, rappellent fortement le mode opératoire du groupe jihadiste Boko Haram, connu pour ses violences dans cette région frontalière avec le Cameroun.
Boko Haram, groupe terroriste bien ancré dans cette partie du Nigeria, a souvent recours à des attentats-suicides, souvent perpétrés par des femmes, pour frapper des cibles civiles comme des marchés, des écoles, des mosquées, des églises et des rassemblements de civils. Cette stratégie vise à instaurer un califat dans le nord-est du pays en imposant leur interprétation radicale de l’Islam.
Les attentats de Gwoza ont débuté lors d’un mariage, où une femme kamikaze, portant un bébé sur le dos, a déclenché ses explosifs au milieu des invités, tuant six personnes sur le coup. D’autres explosions ont suivi, notamment près de l’hôpital général de la ville, causées par une adolescente kamikaze. Ces attaques successives ont semé la panique et alourdi le bilan des victimes.
Bien que les attentats-suicides aient été moins fréquents ces derniers temps, remplacés par d’autres formes de violence comme les kidnappings et les pillages, ces événements montrent que cette méthode de terreur n’a pas été abandonnée. Les autorités locales et les services de secours ont confirmé l’ampleur de la tragédie, avec 18 personnes tuées, dont des enfants et des femmes enceintes, et de nombreux blessés graves évacués vers Maiduguri, la capitale régionale.
Ces attaques mettent en lumière la persistance de la menace jihadiste dans le nord-est du Nigeria, malgré les efforts des forces de sécurité et des milices locales pour contenir Boko Haram. La reprise des attentats-suicides indique une possible intensification des actions terroristes dans la région, posant un défi constant aux autorités nigérianes et à la stabilité de la région.
Les attentats-suicides de Gwoza rappellent tragiquement que Boko Haram reste une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans le nord-est du Nigeria. La communauté internationale et les autorités nigérianes doivent redoubler d’efforts pour protéger les civils et éradiquer les racines de cette violence extrémiste.