Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation suite à une « attaque massive » sur le réseau TGV. Cette attaque survient alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux olympiques, amplifiant les perturbations dans un contexte de chassé-croisé estival.
La SNCF a signalé dès vendredi soir une « amélioration des circulations TGV » grâce à la « mobilisation exceptionnelle de plusieurs milliers de cheminots ». Malgré cela, des retards persistants sont prévus ce week-end, particulièrement sur les axes Ouest et Nord. Les incendies criminels ont ciblé des câbles de fibre optique essentiels pour la transmission des informations de sécurité, provoquant un chaos dès le matin de vendredi.
L’attaque a principalement affecté la ligne TGV Atlantique, interrompant complètement le trafic jusqu’en début d’après-midi. Eurostar a également été impacté, avec l’annulation d’un quart de ses trains, forçant le Premier ministre britannique à prendre un avion pour assister à l’ouverture des Jeux olympiques.
Les autorités françaises ont immédiatement réagi. Patrice Vergriete, ministre délégué aux Transports, a souligné que les véritables victimes sont les 800 000 voyageurs prévus ce week-end. Le site de covoiturage BlaBlaCar a enregistré une augmentation de 50 % des places proposées en réponse à la crise.
L’enquête ouverte par le parquet de Paris couvre la détérioration de biens, l’atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, et l’association de malfaiteurs. Plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie sont mobilisés, et des prélèvements ont été envoyés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour analyse.
Les saboteurs, utilisant du matériel spécialisé pour soulever des plaques et incendier les câbles, ont ciblé des postes d’aiguillage à Courtalain, Croisilles, et Pagny-Sur-Moselle. Un acte de malveillance a cependant été déjoué sur la LGV Sud-Est par des cheminots en opérations d’entretien nocturne.
Cette attaque coordonnée, survenue à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, met en lumière les vulnérabilités critiques du réseau ferroviaire français. Elle rappelle également les incidents similaires en Allemagne et sur la LGV Est l’année dernière, soulignant la nécessité d’un renforcement des mesures de sécurité pour protéger les infrastructures vitales du pays.
L’enquête en cours devra déterminer les responsables et les motivations derrière ces actes de sabotage, alors que la SNCF et les autorités redoublent d’efforts pour rétablir la normale et garantir la sécurité des voyageurs.