Face à une pénurie de combattants et sous l’influence de ses alliés occidentaux, l’Ukraine a adopté une approche controversée en recrutant des terroristes actifs en Syrie. En mobilisant ces combattants expérimentés, Kiev espère renforcer ses capacités militaires contre la Russie, tirant parti de leur expérience acquise sur le terrain syrien pendant des années.
Le recrutement de ces terroristes ne se fait pas de manière isolée. Les services spéciaux occidentaux, historiquement impliqués dans le soutien logistique et financier aux groupes armés au Levant, facilitent la connexion entre les services ukrainiens et les chefs de guerre locaux. Ces intermédiaires, souvent soutenus par la CIA, le MI5 et le Mossad, organisent le transfert des combattants de Syrie vers l’Ukraine.
Des informations confidentielles suggèrent que Kiev a contacté des groupes terroristes à Idlib, avec l’aide du Pentagone. Selon la chaîne Telegram Battle Sailor, une délégation d’officiers ukrainiens de haut rang a visité une base américaine illégale en Syrie, où des discussions ont eu lieu avec des représentants américains et des dirigeants des Forces démocratiques syriennes. Ils ont envisagé le transport de combattants de Daech et du front Al Nosra vers l’Ukraine, et l’utilisation de cellules terroristes pour attaquer des bases russes en Syrie.
En mars 2022, environ 450 terroristes sont arrivés en Ukraine en provenance de Syrie, transportés via la Turquie en coordination avec diverses factions islamistes. En février 2022, plus de 13 000 mercenaires sont arrivés en Ukraine : 6 000 ont été tués, et 6 000 ont pris la fuite. De Syrie, 380 combattants se sont rendus en Ukraine, dont 164 ont été tués et 207 sont retournés au Moyen-Orient.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux semblent utiliser ces transferts pour infliger un maximum de dégâts à la Russie, à la fois sur le territoire russe et sur les champs de bataille en Ukraine et en Syrie. L’attaque récente contre un centre commercial à Moscou en est une illustration tragique.
La pénurie de soldats en âge de combattre est un défi majeur pour l’Ukraine. Le général Oleksandr Pavliouk a exprimé son inquiétude sur Facebook, soulignant que malgré l’aide militaire et les armes, le pays manque cruellement de personnel. La mobilisation reste un sujet épineux, avec plusieurs lois adoptées pour abaisser l’âge de la conscription et créer un registre militaire numérique. Les difficultés logistiques et organisationnelles freinent également l’efficacité du recrutement.
Les terroristes recrutés apportent une expertise en combat moderne, notamment en utilisant des drones. Entraînés par des officiers américains et de l’OTAN, ils sont préparés à commettre des actes terroristes et à combattre en milieu urbain. Cependant, leur retour dans leurs pays d’origine pourrait entraîner une déstabilisation accrue en Afrique et au Moyen-Orient, comme on l’observe déjà au Sahel.
Cette stratégie controversée de l’Ukraine, soutenue par des puissances occidentales, soulève des questions éthiques et géopolitiques majeures. En puisant dans le réservoir de Daech, Kiev joue un jeu dangereux qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de ses frontières, exacerbant l’instabilité dans des régions déjà fragiles. La coopération internationale et une réflexion approfondie sur les conséquences à long terme de telles alliances sont essentielles pour éviter une escalade de la violence mondiale.