L’Iran a récemment pendu 29 personnes, dont 26 lors d’une exécution collective, une action qui a suscité une vive condamnation internationale. Ces exécutions, révélées par l’ONG Iran Human Rights (IHR) basée en Norvège, mettent en lumière l’utilisation croissante de la peine de mort par le régime iranien pour réprimer les dissidences internes.
La pendaison de ces 29 personnes, dont deux ressortissants afghans, a eu lieu dans les prisons de Ghezel Hesar et de Karaj. Les condamnations concernaient des accusations de meurtre, trafic de drogue et viol. Cette exécution collective est la plus importante de ces dernières années, comparable seulement à celle de 2009, selon l’IHR. Les groupes de défense des droits humains, tels que Human Rights Activists News Agency (HRANA) et le Centre pour les droits de l’Homme en Iran (CHRI), ont également confirmé ces exécutions.
Les militants des droits humains accusent le régime iranien d’utiliser la peine de mort comme un outil d’intimidation face au mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini en 2022. Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’IHR, avertit que sans une réponse rapide de la communauté internationale, des centaines de personnes pourraient être victimes de cette « machine à tuer » dans les mois à venir.
L’exécution de Gholamreza Rasaei, accusé du meurtre d’un colonel des Gardiens de la révolution, illustre la brutalité du régime. Condamné à mort après un procès inéquitable basé sur des aveux obtenus sous la torture, Rasaei est le dixième homme pendu suite aux manifestations de 2022. Amnesty International dénonce ces pratiques et la France a fermement condamné cette exécution, qualifiant la peine de mort de « châtiment injuste et inhumain ».
La région de Kermanshah, épicentre des protestations, est particulièrement touchée par cette répression. La politique de recours à la peine de mort s’intensifie sous le nouveau président réformateur Massoud Pezeshkian, élu en juillet. L’IHR rapporte qu’au moins 313 personnes ont été exécutées en Iran en 2024, un chiffre alarmant qui appelle à une action internationale urgente.
L’augmentation des exécutions en Iran et l’utilisation de la peine de mort comme outil de répression politique sont des préoccupations majeures pour les droits de l’homme. La communauté internationale doit intensifier ses efforts pour mettre fin à ces pratiques inhumaines et soutenir les efforts des ONG pour protéger les droits fondamentaux des individus en Iran.