Lundi après-midi, un attentat-suicide a secoué le quartier de Qala-e-Bakhtiar, au sud-ouest de Kaboul, faisant six morts et treize blessés. L’attaque a été commise par un individu portant des explosifs qui a déclenché sa charge dans une zone densément peuplée, causant un véritable carnage au cœur de la capitale afghane. Selon le porte-parole de la police de Kaboul, les six victimes, dont une femme, ont été déclarées mortes sur place. Les blessés ont été rapidement évacués vers un hôpital, mais leur état précis reste inconnu. Une enquête a été ouverte pour clarifier les circonstances de cet incident tragique.
Bien que les talibans soient revenus au pouvoir il y a trois ans, apportant un certain ordre, l’Afghanistan continue de faire face à des vagues de violence. L’arrivée des talibans n’a pas éliminé la menace des groupes extrémistes tels que l’État islamique (EI) et son affilié régional, l’EI-K (État islamique du Khorassan). Le dernier attentat-suicide revendiqué par l’EI avant celui de lundi avait eu lieu le 21 mars à Kandahar, causant officiellement trois morts selon les autorités talibanes, bien que des sources hospitalières aient rapporté jusqu’à vingt victimes. En août, l’EI avait également revendiqué une attaque à la bombe dans un quartier chiite de Kaboul, faisant un mort et une dizaine de blessés.
L’attentat de lundi, perpétré en plein après-midi dans un secteur très fréquenté, vise à maximiser les pertes humaines et à amplifier l’impact psychologique sur la population. Les images brutales diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des corps démembrés, témoignent de la cruauté de l’attaque.
Cet incident met en lumière la vulnérabilité persistante de Kaboul face au terrorisme, malgré les efforts des talibans pour rétablir l’ordre. L’EI continue de cibler des zones civiles, cherchant à saper l’autorité des talibans et à exacerber les tensions ethniques et sectaires.
Les attaques récurrentes de l’EI et de l’EI-K soulignent la difficulté pour les talibans de maintenir une sécurité durable en Afghanistan. Ces événements révèlent une tendance inquiétante de violence persistante malgré les changements politiques. La communauté internationale doit rester vigilante et soutenir les efforts pour rétablir la stabilité et la sécurité dans cette région fragile.