L’enquête publique menée par Sir Jonathan Michael sur les abus commis dans les morgues d’Angleterre a révélé des lacunes graves dans la régulation du secteur funéraire. Cette investigation, qui fait suite au scandale impliquant David Fuller, un électricien reconnu coupable d’avoir violé plus de 100 cadavres, a mis en lumière des manquements systémiques dans la gestion des morgues hospitalières et des services funéraires privés. Les conclusions sont accablantes : l’absence de régulation dans ce domaine a laissé place à des abus impensables, mettant en péril la dignité des défunts.
Le rapport de l’enquête souligne que n’importe qui peut s’improviser entrepreneur de pompes funèbres sans aucune supervision, permettant à des pratiques négligentes et parfois abusives de se perpétuer. Le cas tragique de Fuller a servi de révélateur, mais d’autres incidents, comme la mauvaise gestion de 35 corps dans un funérarium à Hull, ont renforcé l’urgence d’une régulation stricte. Le constat est alarmant : certains directeurs de pompes funèbres stockent des corps dans des conditions déplorables, parfois même dans des garages, sans réfrigération ni respect des normes de dignité.
Face à cette situation, l’appel à une régulation indépendante devient une exigence incontournable. Le rapport recommande la création d’un régulateur doté de pouvoirs pour imposer des licences, inspecter les établissements, et garantir le respect des normes de sécurité et de dignité des défunts. Bien que certaines entreprises funéraires respectent déjà des standards professionnels élevés, les dérives observées mettent en évidence l’importance d’une supervision stricte pour éviter de nouvelles tragédies.
La mise en place de cette régulation est désormais perçue comme un impératif moral, non seulement pour protéger les corps des défunts, mais aussi pour restaurer la confiance du public dans un secteur qui se doit de garantir respect et dignité à chaque étape du processus funéraire.