Le peuple algérien, opprimé depuis des décennies sous le régime des généraux, vit des conditions difficiles marquées par une pauvreté extrême, exacerbée par la flambée continue des prix. La République, endeuillée par cette réalité, compte plus de 10,5 millions d’Algériens vivant sous le seuil de pauvreté et 7 millions supplémentaires en situation de précarité, entraînant une dégradation grave du droit à une vie digne. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 27 octobre de chaque année, de nombreux rapports médiatiques locaux ont mis en lumière la souffrance du peuple, en se référant aux dernières statistiques publiées sur la pauvreté et la précarité économique en Algérie.
Selon les chiffres publiés en juin dernier, le nombre de pauvres en Algérie a augmenté au niveau national, passant de 2,623 millions en 2019 à 3,62 millions en 2021, soit une hausse de 34 %. En ce qui concerne les régions les plus touchées par la pauvreté, les wilayas d’Oran et d’Alger arrivent en tête avec 801 000 personnes affectées, représentant 38 % de la pauvreté absolue dans la République, suivies par les wilayas de Batna et Béjaïa avec 12,3 %, puis de Chlef et Laghouat avec 11 %. Ces six wilayas regroupent près de 52 % des habitants vivant dans une pauvreté absolue en Algérie. Quant à la précarité économique, qui désigne les personnes aux revenus faibles ou instables susceptibles de sombrer rapidement dans la pauvreté en cas de choc économique, leur nombre est passé de 5,6 millions en 2022 à 8,75 millions en 2023, enregistrant ainsi une augmentation annuelle moyenne de 63,6 %.