Le président Joe Biden se retrouve au cœur d’une tempête médiatique après avoir qualifié les partisans de Donald Trump de « ordures ». Cette déclaration, survenue en réponse à des propos offensants tenus par un humoriste lors d’un rassemblement de Trump à New York, soulève des vagues d’indignation au sein du paysage politique américain. Bien que Biden ait tenté de préciser que ses mots visaient la rhétorique haineuse et non l’ensemble des partisans de Trump, ses clarifications semblent avoir été largement ignorées, exacerbant ainsi les tensions politiques à l’approche des élections.
Les figures républicaines n’ont pas tardé à tirer parti de cette déclaration, la qualifiant d’insulte à une part significative de l’électorat américain. Karoline Leavitt, porte-parole de Trump, a affirmé que ces propos illustrent le mépris que Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, ressentent pour une partie de la population. Lors d’un meeting en Pennsylvanie, Trump lui-même a qualifié les commentaires de Biden de « terribles ». Cette controverse met en lumière les tensions croissantes au sein de l’électorat, où chaque faux pas peut avoir des conséquences dramatiques sur les résultats électoraux.
La controverse trouve son origine dans l’incident des « déchets ». Tout a commencé lorsque le comédien Tony Hinchcliffe a déclaré lors d’un rassemblement Trump au Madison Square Garden de New York que Porto Rico était une « île flottante de déchets ». Ces propos ont suscité une indignation généralisée, notamment parmi la communauté portoricaine. Bien que l’équipe de Trump ait tenté de minimiser l’incident en précisant que les remarques de Hinchcliffe ne représentaient pas les opinions de leur candidat, Trump lui-même est resté silencieux.
Face à la montée de la polémique, Trump a évoqué le sujet pour la première fois, soulignant qu’il ne connaissait pas personnellement Hinchcliffe et admettant que ses remarques étaient inappropriées, tout en défendant l’idée que cela n’était « pas si grave ». Lors de son discours, il a insisté sur son affection pour Porto Rico, tentant de mettre fin au sujet des « îles aux ordures ».
Biden a ensuite rejoint le débat en abordant l’incident lors d’une vidéoconférence Zoom avec Voto Latino, une organisation de défense des droits des Hispaniques. Il a déclaré : « Les seules ordures que je vois, ce sont ses partisans (de Trump). » Cette déclaration a immédiatement provoqué un tollé. Bien que la Maison Blanche ait rapidement expliqué que Biden faisait uniquement référence à Hinchcliffe et à ses remarques, ses mots ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, intensifiant la controverse.
Peu après la conférence, la Maison Blanche a publié des déclarations pour clarifier la situation, ce qui témoigne de la gravité de l’affaire. En effet, Hillary Clinton avait également fait polémique lors des élections de 2016 en qualifiant les partisans de Trump de « pathétiques », une gaffe souvent considérée comme l’une des raisons de sa défaite.
Trump a rapidement lié le « trash » de Biden au « pathétique » d’Hillary, affirmant que les propos de Biden étaient bien plus intenses. Il s’est également moqué du fait qu’il pourrait pardonner à Biden « parce qu’il ne sait souvent pas de quoi il parle ». Cette situation met en lumière la polarisation croissante dans la politique américaine.
Pour Biden, il est crucial de clarifier son message et de démontrer qu’il est le président de tous les Américains, indépendamment de leur affiliation politique. De son côté, Trump semble avoir trouvé une opportunité en or pour renforcer sa base en présentant Biden comme déconnecté des préoccupations des électeurs ordinaires. Cette polémique pourrait avoir des répercussions significatives sur les élections à venir, dans un climat politique déjà tendu.