Dans une déclaration explosive et choquante, Lors d’une conférence de presse tenue tard dans la nuit, la vice-présidente des Philippines, Sara Duterte a affirmé avoir donné des instructions directes à un membre de son équipe de sécurité : « Si je me fais tuer, il faut tuer le président Ferdinand Marcos, son cousin Martin Romualdez et la première dame Liza Araneta. » Ces propos, décrits comme une « menace directe », ont déclenché une mise en alerte immédiate des services de sécurité présidentiels. Le palais Malacañang a insisté sur la gravité de cette menace et a ordonné une intervention urgente du Commandement de la sécurité présidentielle.
Ces déclarations marquent une nouvelle escalade dans les tensions croissantes entre les familles Duterte et Marcos. Sara Duterte, fille de l’ancien président Rodrigo Duterte, s’est régulièrement opposée à Ferdinand Marcos Jr. depuis sa démission en juin 2024 du poste de ministre de l’Éducation. Les hostilités avaient déjà été attisées lorsque Rodrigo Duterte avait publiquement accusé Marcos de toxicomanie, une allégation à laquelle le président avait répondu en insinuant des problèmes de santé liés à l’usage de fentanyl par l’ancien président.
Les violences politiques passées aux Philippines incluent l’assassinat de Benigno Aquino, un sénateur qui s’opposait farouchement au régime de Marcos père, alors qu’il sortait de son avion à son retour d’exil politique en 198
Aux Philippines, le rôle du vice-président est distinct de celui du président, étant élu séparément et n’exerçant aucune fonction officielle au sein du gouvernement. Traditionnellement, les vice-présidents s’impliquent dans des activités de développement social, bien que certains aient été affectés à des ministères spécifiques. Toutefois, ces fonctions sont souvent perçues comme limitées, laissant les vice-présidents avec peu de pouvoir politique concret.
Le pays se prépare pour les élections de mi-mandat prévues en mai 2025, qui représenteront un test décisif de la popularité de Ferdinand Marcos Jr. Ces élections sont vues comme une occasion pour le président de renforcer sa position politique et de préparer son successeur, alors que son mandat unique de six ans touche à sa fin en 2028. L’issue de ces élections pourrait non seulement déterminer la stabilité de son administration, mais aussi influencer la dynamique politique pour la succession.
Les Philippines ont une histoire marquée par des violences politiques, notamment l’assassinat de Benigno Aquino, un sénateur et opposant farouche au régime de Marcos père. Cet événement tragique, qui s’est produit en 1983 alors qu’Aquino revenait d’exil, reste un symbole de la répression politique sous le régime de l’ancien président Ferdinand Marcos. Cette période, marquée par des tensions et des violences politiques, fait écho aux affrontements actuels au sommet du pouvoir, accentuant les fractures au sein du gouvernement actuel et les luttes de pouvoir entre les familles Duterte et Marcos.