Le partenariat stratégique entre Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale algérienne, et OQ Exploration & Production, une société omanaise, a été officialisé par un mémorandum de coopération signé en avril 2024. Ce partenariat, qui vise à optimiser l’exploration et la production d’hydrocarbures, soulève des espoirs d’amélioration de la compétitivité du secteur énergétique algérien.
Toutefois, bien qu’il soit prometteur pour la compétitivité et l’efficience de la production, il n’offre pas de solution décisive aux défis structurels qui minent l’économie algérienne, toujours dépendante des hydrocarbures.
La récente rencontre entre le président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, et la délégation de OQ Exploration & Production a permis d’évoquer les modalités de cette coopération. L’objectif est de renforcer l’efficience de l’industrie pétrolière en Algérie, en explorant des synergies et en favorisant des investissements dans les projets d’exploration et de production. La délégation omanaise, qui participera à une série de réunions techniques en novembre 2024, se rendra également sur les installations de Sonatrach pour renforcer la collaboration technique.
OQ Exploration & Production, une entité d’envergure internationale opérant dans 17 pays, couvre l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, de l’exploration au raffinage. Cette expertise pourrait contribuer à améliorer la productivité de Sonatrach, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour des projets conjoints dans les domaines de l’exploration et de la production d’hydrocarbures.
Cependant, ce partenariat ne fait pas oublier les défis économiques structurels que l’Algérie continue d’affronter. Le pays peine à diversifier son économie, restée profondément ancrée dans l’exploitation des hydrocarbures. Bien que des initiatives aient été lancées pour diversifier l’économie, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du numérique ou des énergies renouvelables, les résultats demeurent modestes
Ces projets manquent souvent de cohérence politique et ne sont pas soutenus par des réformes structurelles suffisamment profondes pour opérer une réelle transformation. En conséquence, la diversification de l’économie reste fragmentée et une vision à long terme se fait toujours attendre.