Un tribunal iranien a récemment condamné le journaliste irano-américain Reza Valizadeh à une peine de 10 ans de prison, l’accusant de « collaboration avec le gouvernement hostile des États-Unis ». Cette décision intervient dans un contexte de répression croissante contre les voix dissidentes en Iran.
Reza Valizadeh, ancien journaliste pour Voice of America et Radio Farda, deux médias financés par le gouvernement américain, avait regagné l’Iran en mars 2024 après 13 ans d’exil, sans garantie de sécurité. Initialement libre à son arrivée, il a été arrêté six mois plus tard.
Selon son avocat, Mohammad Hossein Aghasi, la sentence inclut également une interdiction de résider dans certaines provinces, de quitter le pays, et d’adhérer à des partis politiques pendant deux ans après sa libération. Le verdict, rendu par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, est sujet à appel dans un délai de 20 jours.
Cette condamnation s’inscrit dans une série d’arrestations visant des journalistes et militants critiques du régime. Parmi eux, Reza Khandan, époux de l’avocate et militante Nasrin Sotoudeh, a été arrêté récemment. En novembre, l’ancien journaliste Kianoosh Sanjari s’est suicidé pour protester contre la répression en Iran.
Ces événements illustrent la pression constante exercée sur les journalistes iraniens et les anciens employés des médias affiliés aux États-Unis. Selon le Freedom to Write Index 2023 de PEN America, 49 écrivains iraniens ont été arrêtés l’année dernière en lien avec leur travail.