Les États-Unis ont enregistré leur premier décès dû à la grippe aviaire après qu’un patient âgé de 65 ans est décédé après avoir été hospitalisé avec des symptômes respiratoires graves. Le ministère de la Santé de Louisiane (LDH) a confirmé la nouvelle le lundi 6 janvier 2025, soulignant que ce décès représente le premier cas humain lié au virus H5N1 aux États-Unis.
Le patient, hospitalisé le 18 décembre 2024, était le premier cas grave de grippe aviaire signalé dans le pays, et il a été exposé au virus après un contact avec des oiseaux infectés, notamment des poulets de basse-cour et des oiseaux sauvages. L’enquête menée par les autorités locales n’a trouvé aucune preuve de transmission du virus entre humains ni de nouveaux cas dans la région. Selon le LDH, « le risque actuel pour la santé publique générale reste faible ». Toutefois, les autorités soulignent que ceux qui travaillent en contact direct avec des animaux, tels que le bétail et la volaille, représentent un risque accru.
Le CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) a confirmé un total de 66 cas humains de grippe aviaire aux États-Unis depuis avril 2024. La majorité de ces infections ont été liées au travail avec du bétail ou des fermes de volaille. Les experts estiment que bien que le risque global pour la population soit faible, les personnes en contact étroit avec des animaux contaminés, notamment les travailleurs agricoles, courent un risque plus élevé.
Une analyse génétique menée sur le patient décédé en Louisiane a révélé que le virus H5N1 avait muté à l’intérieur de son organisme, ce qui pourrait potentiellement faciliter la liaison du virus avec les récepteurs des voies respiratoires supérieures humaines. Bien que cette mutation soit préoccupante, des experts comme Michael Osterholm, chercheur en maladies infectieuses à l’Université du Minnesota, ont tempéré les inquiétudes en précisant que « cette mutation semble être une clé qui s’adapte à la serrure, mais ne permet pas encore au virus de se transmettre facilement entre les personnes ».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également noté en décembre 2024 que, bien que des mutations aient été observées, l’impact global des infections reste mineur et le risque pour la santé publique mondiale reste limité.
La grippe aviaire a conduit à des mesures de prévention dans plusieurs États américains, notamment en Californie, où un état d’urgence a été décrété après que des vaches laitières ont été testées positives au virus. Bien que la majorité des cas humains de grippe aviaire aux États-Unis soient concentrés en Californie, aucune transmission interhumaine n’a encore été observée. Le CDC a indiqué que 701 cas confirmés ont été signalés parmi les vaches laitières en Californie.
Bien que le virus H5N1 ne soit pas considéré comme une menace imminente de pandémie pour l’humanité, les autorités sanitaires continuent de suivre de près son évolution et recommandent aux travailleurs exposés de prendre des précautions strictes pour éviter toute contamination.