Madrid, 9 juillet 2025 – Carlo Ancelotti, l’un des entraîneurs les plus titrés de l’histoire du football, a été condamné ce mercredi à un an de prison avec sursis par un tribunal madrilène pour fraude fiscale. L’Italien, aujourd’hui sélectionneur du Brésil, a également écopé d’une amende de 386 000 euros, dans une affaire qui remonte à ses premières années sur le banc du Real Madrid, en 2014.
Selon les autorités espagnoles, Ancelotti aurait dissimulé environ un million d’euros de revenus entre 2014 et 2015, principalement liés à ses droits à l’image, à travers des sociétés écrans domiciliées aux îles Vierges britanniques, dépourvues de toute activité économique réelle.
Initialement, le ministère public avait requis jusqu’à 4 ans et 9 mois de prison contre l’ancien entraîneur du PSG, du Bayern Munich ou encore de Chelsea. Mais comme il s’agit d’un primo-délinquant, et que la peine est inférieure à deux ans, Ancelotti ne purgera pas de prison, conformément au droit pénal espagnol.
Dans un communiqué laconique transmis à l’AFP, l’avocat de la défense a confirmé qu’aucun recours ne serait déposé, laissant entendre que l’affaire est close sur le plan judiciaire. L’entraîneur, âgé de 66 ans, n’a pas commenté publiquement la décision, préférant selon son entourage « se concentrer sur sa mission avec la Seleção ».
Avec cette condamnation, Carlo Ancelotti rejoint une liste de stars du football mondial épinglées par le fisc espagnol ces dernières années. Lionel Messi, Cristiano Ronaldo ou encore José Mourinho ont tous été condamnés pour des faits similaires, souvent en lien avec la gestion opaque de leurs droits à l’image.
Mais comme dans les cas précédents, aucun n’a été emprisonné, les peines ayant toutes été converties en amendes, ou suspendues pour tenir compte de leur statut de primo-délinquant.
Carlo Ancelotti, qui a quitté le Real Madrid à la fin de la saison 2024-2025 après une rare année sans trophée, avait été nommé sélectionneur du Brésil en juin dernier, en vue de la Coupe du monde 2026. Un défi immense, mais aussi une transition vers un rôle plus institutionnel que celui de manager de club.
Ce scandale fiscal, bien que juridiquement clos, jette une ombre sur la sortie du technicien italien, qui reste néanmoins le seul entraîneur à avoir remporté cinq Ligues des champions, et l’unique à avoir gagné les titres nationaux dans les cinq plus grands championnats européens (Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne et France).