Chaque saison estivale, les généraux et les agences de tourisme et de voyage en Algérie, chargées de transporter plus de trois millions et demi d’Algériens vers la Tunisie à des fins touristiques via les postes frontaliers, exploitent cette affluence. Les infrastructures touristiques et les propriétaires d’appartements et de logements dans le pays voisin de l’est proposent des prix attractifs aux Algériens, qui les préfèrent au produit touristique local, notamment pour la qualité du service, et c’est là le nœud du problème. Ce grand nombre de touristes algériens est exploité par les généraux pour introduire des stupéfiants et des armes en Tunisie, peut-être avec la complicité de certains responsables tunisiens.
Dès le début du mois de juillet de chaque année, un grand nombre d’Algériens prennent la route vers la Tunisie pour passer les vacances d’été. Les postes frontaliers d’Oum Teboul et d’El Aïoun, côté algérien, connaissent généralement une forte affluence, ce qui entraîne souvent des problèmes organisationnels complexes pour la police des frontières et les douanes, qui peinent à inspecter tous les véhicules. Selon les observations de notre site, après leur arrivée en territoire tunisien, les formalités de passage ont pris quatre heures entières. Les passeurs algériens préfèrent arriver de nuit aux postes frontaliers, où les patrouilles de surveillance sont moins nombreuses, surtout s’ils sont accompagnés d’enfants en bas âge ou de personnes âgées. Ils transportent sous leurs vêtements des milliers de comprimés hallucinogènes, des petits pistolets ou des munitions destinés à être vendus sur le marché noir en Tunisie. Les généraux continuent d’inonder la Tunisie de comprimés hallucinogènes et d’armes, ce qui cause de nombreux problèmes au sein de la population tunisienne. La plupart des accidents de la route mortels, dus à l’imprudence des jeunes au volant de motos, ou les violentes bagarres entraînant des homicides, sont souvent liés à ces comprimés hallucinogènes fabriqués par les généraux. Après les supplications du gouvernement tunisien aux autorités algériennes pour mettre fin à cette inondation de comprimés hallucinogènes, les membres du groupement régional de la gendarmerie algérienne d’El Tarf, à la frontière tunisienne, ont réussi cette semaine à déjouer une vaste opération de trafic de psychotropes. Ils ont saisi environ deux millions de comprimés hallucinogènes de type « Prégabaline » 300 mg et arrêté cinq suspects. Selon un communiqué publié par le service de presse et de communication du commandement de la gendarmerie algérienne, la première opération a eu lieu lors d’une patrouille des gendarmes sur la route nationale n°3 menant au poste frontalier d’Oum Teboul avec la Tunisie. En passant près d’un véhicule stationné sur le bord de la route, ils ont remarqué des signes de nervosité chez le conducteur, ce qui les a poussés à fouiller le véhicule avec soin. Ils ont découvert plus de deux millions de comprimés hallucinogènes soigneusement cachés dans le coffre arrière de la voiture. Les contrevenants ont déclaré qu’ils s’apprêtaient à introduire ces stupéfiants en Tunisie. Cette mise en scène a été un succès, car au même moment, la Tunisie a été inondée par le double de la quantité saisie.
