Après plus de deux années d’un conflit sanglant entre Israël et le Hamas, un souffle d’espoir semble enfin se lever sur Gaza. Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi soir, que les deux parties avaient conclu un accord sur la première phase de son plan de paix, marquant ainsi une avancée diplomatique majeure dans l’un des conflits les plus meurtriers de la région.
Selon la déclaration officielle publiée à Washington, cette première étape prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération simultanée des otages et des prisonniers, ainsi que le retrait progressif des troupes israéliennes de plusieurs zones de la bande de Gaza. Trump a salué cette entente en la qualifiant de « plus grande avancée depuis des mois », soulignant qu’elle représente un premier pas concret vers une paix durable.
« Tous les otages seront libérés très prochainement et Israël retirera ses troupes des lignes convenues. C’est le début d’une ère de stabilité », a-t-il déclaré sur Truth Social.
À Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a réagi avec prudence mais optimisme, affirmant :« Si Dieu le veut, nous ramènerons tous nos concitoyens chez eux. »
Le Hamas, de son côté, a confirmé la conclusion de l’accord tout en précisant que vingt otages vivants seraient libérés d’ici la fin de la semaine. L’organisation islamiste a ajouté que l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza serait désormais autorisée sans restriction, tandis que les discussions sur le désarmement et la gouvernance post-conflit seraient abordées dans une phase ultérieure.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a immédiatement salué cette avancée, déclarant que l’ONU soutiendrait le respect intégral de l’accord et accélérerait l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Il a exhorté les deux parties à saisir cette “occasion historique” pour mettre fin à l’occupation et à ouvrir la voie à une solution à deux États, permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre enfin en paix et en sécurité.
Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa reconnaissance envers les médiateurs qataris, égyptiens et turcs, tout en appelant Israël et le Hamas à « honorer sans délai leurs engagements ». Le chancelier allemand Friedrich Merz a salué un accord qui, selon lui, « doit ouvrir la voie à une solution durable ». Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a parlé d’un accord « historique », tandis que son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan a tenu à remercier les médiateurs pour leur détermination politique.
De son côté, le Premier ministre canadien Mark Carney, qui a récemment reconnu la Palestine, s’est félicité d’un accord qui, selon lui, « redonne espoir aux familles d’otages et à toute une région épuisée par la guerre ».
Ce retournement de situation intervient dans un contexte où les pressions internationales sur le gouvernement israélien se sont considérablement intensifiées.
Face à une contestation intérieure croissante et à la reconnaissance de la Palestine par plusieurs puissances occidentales, dont le Canada, la France et la Grande-Bretagne, Israël s’est retrouvé de plus en plus isolé sur la scène diplomatique.
Les observateurs estiment que cette combinaison de pressions politiques, d’épuisement militaire et de crises humanitaires répétées a poussé Tel-Aviv à accepter la proposition américaine. Le rôle du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie dans la médiation finale a été jugé déterminant, tout comme l’implication personnelle de Jared Kushner, gendre de Trump, et de Steve Wittkoff, l’envoyé américain pour l’Asie centrale, qui ont participé aux négociations tenues à Charm el-Cheikh.
Si cet accord suscite l’espoir d’une accalmie durable, il ne met pas fin aux incertitudes.Les questions de désarmement du Hamas, de reconstruction de Gaza et de restructuration politique de l’autorité palestinienne restent en suspens. Beaucoup redoutent que ces enjeux non résolus ne viennent fragiliser la dynamique de paix.
Néanmoins, pour la première fois depuis des années, le mot “paix” retrouve un sens à Gaza.Et bien que le chemin reste long, l’accord d’aujourd’hui porte la promesse d’un lendemain moins sombre — une promesse que le monde, meurtri par deux années de guerre, souhaite enfin voir tenue.