Un vent d’apaisement souffle sur les marchés mondiaux de l’énergie. Les prix du pétrole ont chuté de façon notable jeudi matin, après l’annonce d’un accord historique entre Israël et le Hamas, marquant la première phase du plan de paix pour Gaza initié par le président américain Donald Trump.
Cette avancée, perçue comme une première lueur d’espoir après deux ans de guerre à Gaza, a immédiatement influencé les marchés pétroliers, jusqu’alors soutenus par les tensions régionales.
Selon les données de Reuters, les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 51 cents (–0,77 %), tombant à 65,74 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain perdait 55 cents (–0,88 %), à 62 dollars.
Les investisseurs, soulagés par la baisse du risque géopolitique au Moyen-Orient, ont réagi en réduisant leurs positions spéculatives sur le pétrole brut. Ce mouvement a mis fin à plusieurs semaines de hausse alimentée par les craintes d’une escalade régionale susceptible d’affecter les flux d’approvisionnement.
La guerre à Gaza avait entraîné une flambée des cours du pétrole, les opérateurs anticipant un risque de perturbation des exportations dans une région où transitent près de 20 % du pétrole mondial. La crainte d’un débordement du conflit vers le Liban, la Syrie ou le détroit d’Ormuz avait accentué la prime de risque géopolitique.
Mais la signature de l’accord de paix, même partielle, a inversé cette tendance , les marchés perçoivent désormais une détente durable, susceptible d’alléger la pression sur les prix de l’énergie et, à terme, sur l’inflation mondiale.
Mercredi encore, les prix du brut avaient gagné près de 1 %, atteignant leur plus haut niveau en une semaine, portés par les inquiétudes liées au blocage des négociations sur la paix en Ukraine et au maintien des sanctions contre la Russie, un acteur clé de l’alliance OPEP+.
Parallèlement, aux États-Unis, les indicateurs confirment une forte reprise de la demande intérieure. Le rapport hebdomadaire de l’Energy Information Administration (EIA) a révélé que la consommation totale de produits pétroliers américains avait atteint 21,99 millions de barils par jour, son plus haut niveau depuis décembre 2022.
Si la paix à Gaza offre un soulagement géopolitique, les analystes restent prudents. La stabilité du cessez-le-feu, la réaction des autres acteurs régionaux et les décisions futures de l’OPEP+ seront déterminantes pour l’évolution du marché pétrolier dans les semaines à venir.
Pour l’heure, le calme relatif au Moyen-Orient a ramené une forme d’équilibre : la géopolitique cède temporairement la place à l’économie.