Une source du ministère de l’Intérieur irakien a déclaré qu’au moins cinq personnes avaient été tuées et 25 blessées dans une explosion près de la place Al Tahrir, où les manifestants campaient depuis des semaines.
Au moins cinq personnes sont mortes vendredi à la suite de l’explosion d’un engin improvisé sur une place proche du centre des manifestations qui se déroulent à Bagdad depuis le 1er octobre.
Selon la source, l’engin aurait explosé sous une voiture privée garée sur la place Tayaran, près de Tahrir, mettant également le feu à deux autres véhicules.
L’agence de presse irakienne INA a précisé, citant une source de sécurité, que la charge explosive était faite maison.
Trois autres détonations, apparemment dues à des artefacts sonores, se sont produites dans les rues où les manifestants se rendent habituellement pour atteindre la place Tahrir sans avoir fait plus de victimes.
Jusqu’à présent, aucune source n’a associé les explosions aux manifestations, mais ce vendredi est le premier incident de ce type qui se produit dans la zone où se concentrent les manifestants.
La veille, les forces de sécurité avaient tiré sur des manifestants sur la place Khillani à Bagdad, alors qu’ils tentaient de les repousser vers le camp principal de la place Tahrir.
Les manifestations, qui ont commencé à Bagdad le 1er octobre et se sont propagées dans plusieurs provinces du sud du pays, font partie d’un mouvement qui a conduit des milliers d’Irakiens à manifester contre la corruption, le chômage et la dégradation des services publics.
Selon des chiffres des Nations Unies (ONU), la violence dans les rues d’Irak a laissé un bilan d’au moins 282 morts et plus de 8 000 blessés depuis le 1er octobre, lorsque des manifestations ont éclaté.
Le Premier ministre irakien, Adel Abdel-Mehdi, a reconnu publiquement cette semaine que pendant les premiers jours de la manifestation, de véritables munitions avaient été utilisées contre les manifestants, mais que ceux-ci n’étaient pas réprimés avec ce type d’armes.
Adel Abdel-Mehdi, qui a mis sa position à la disposition du Parlement, continue de diriger le gouvernement dans le cadre de discussions politiques qui n’ont abouti à aucun changement demandé par les manifestants.