Le président américain Donald Trump a donné une autre tournure à la situation économique difficile qui règne en Iran à la suite des sanctions. Ce vendredi soir, dans un communiqué, Trump a annoncé une nouvelle série de sanctions à l’encontre de la pétrochimie iranienne qui couvre environ 40% de la capacité de production pétrochimique du pays et la moitié de ses exportations.
« En ciblant ce réseau, nous essayons de refuser de financer des éléments clés du secteur pétrochimique iranien qui soutiennent les Gardiens de la révolution islamique. « , a déclaré le secrétaire du Trésor des États-Unis, Steven T. Mnuchin.
« Cette action est un avertissement que nous allons continuer à aller contre les entreprises du secteur de la pétrochimie, ou contre tout autre organisme fournissant les Gardiens de la révolution islamique en Iran.qui sont classés comme «terroristes» ».a ajouté Mnuchin.
» Cependant Téhéran a protesté tôt samedi matin, rappelant qu’il y a quelques jours à peine, le président américain Donald Trump avait insisté sur sa volonté de dialoguer avec l’Iran. » en expliquant que « Ce mouvement est contraire aux règles et aux principes fondamentaux du droit international », a-t-il dénoncé, selon le site Iran Front Page.
En fait, Le corps des Gardiens de la révolution islamique, la partie fortement idéologique de l’armée iranienne qui dépend directement du Guide suprême, est l’un des objectifs principaux de la Maison Blanche, au début du mois d’avril dernier, les États-Unis l’ont désigné « groupe terroriste ». Il lui reprochait de fournir un soutien militaire à des forces contraires à ses intérêts dans des pays tels que la Syrie, le Liban ou le Yémen.
Les sanctions de ce vendredi soir poursuivent la manœuvre de « pression maximale » exercée par les États-Unis l’année dernière, après s’être retirée de l’accord nucléaire de 2015, ce qui a conduit Iran à son tour annoncé une réduction progressive de ses engagements. Le résultat fut une escalade de tension qui fit craindre un affrontement entre Washington et Téhéran.
Le bâton et la carotte de Trump, appelant au dialogue tout en imposant de nouvelles sanctions, suscite la méfiance en Iran. C’est la raison pour laquelle les attentes d’un dialogue fructueux entre les deux pays sont faibles.
Cependant, dans les prochains jours, deux visites de haut niveau pourraient servir à baisser les tensions. Lundi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, atterrira en Iran, selon la presse, pour aborder le pacte nucléaire.