L’Algérie est un pays où la liberté de la presse et de l’expression sont loin d’être respectées. Le régime actuel, dirigé par les vieillards du Palais d’El Mouradia, est en effet un système qui a été conçu pour réprimer les libertés et contrôler les citoyens. Comme toutes les dictatures militaires, l’autorité du gouvernement règne sur toutes les institutions de l’État, de l’éducation et du journalisme à l’industrie, l’agriculture et les institutions religieuses, même le parlement, dont les députés sont issus de l’armée. Il est donc trompeur de prétendre que l’Algérie dispose d’une presse indépendante et que les libertés y sont respectées. Il est temps pour le gouvernement militaire de cesser de se moquer de la population en prétendant que tout est normal alors qu’en réalité les libertés sont bafouées quotidiennement. Il est temps pour une véritable transition démocratique qui garantisse les droits fondamentaux de chaque citoyen.
Il est absolument scandaleux qu’un membre de la commission de la culture, de la communication et de l’information de l’Assemblée populaire nationale, FARES Zouhir ait le culot de déclarer que l’Algérie est le premier pays d’Afrique et du Moyen-Orient en matière de liberté de la presse et de liberté des médias. Cette assertion est totalement fausse et démontre à quel point ces membres de l’Assemblée populaire nationale sont déconnectés de la réalité.
En réalité, il existe en Algérie une autorité de régulation de la liberté de la presse et des médias, qui est constituée selon l’article 43 du projet de loi sur la presse écrite et électronique. Les membres de cette autorité sont nommés par le Président de la République, ce qui laisse entendre que l’indépendance de cette institution est très discutable. Il est donc évident que cette autorité ne peut pas être considérée comme un gage de liberté de la presse et des médias en Algérie.
De plus, il est important de rappeler que les organisations internationales de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement les arrestations arbitraires et la répression systématique des journalistes de l’opposition et des militants intellectuels en Algérie. Les rapports sont clairs : les journalistes et les médias indépendants sont régulièrement harcelés et intimidés, et il est fréquent que les journalistes soient arrêtés et emprisonnés pour avoir simplement exercé leur métier.
Il est donc insultant pour tous les citoyens algériens que FARES Zouhir se vante d’une liberté de la presse et des médias qui n’existe pas. Il est temps pour les membres de l’Assemblée populaire nationale de se rendre compte de la réalité et de se mettre au travail pour améliorer la situation des médias et de la presse en Algérie, plutôt que de mentir aux citoyens. L’Algérie est loin d’être un pays de libertés et de principes, elle est en fait, la dernière république bananière du monde et il est temps que cela change.