Depuis des années, l’Algérie traverse une crise de l’eau qui préoccupe tout le monde, dans un contexte de sécheresse qui frappe le pays depuis plus de sept ans. De nombreuses questions se posent : est-ce dû aux changements climatiques ou à l’échec du partenaire « Maman la Française » dans la gestion de cette crise ? Bien que la France nous ait quittés et soit partie, ses « fils illégitimes », les généraux, s’accrochent toujours à elle, la préférant au peuple opprimé. Ils partagent avec elle chaque détail, grand ou petit, de ce qui se passe en Algérie, comme des serviteurs obéissants.
Il y a environ deux mois, le ministère des Ressources en eau a reconnu dans un communiqué l’existence d’une crise d’approvisionnement en eau potable dans au moins 17 wilayas, situées dans les régions du nord, du centre et de l’ouest du pays. À Alger, la capitale, les autorités ont eu recours à une distribution d’eau une fois tous les deux jours dans plusieurs zones, invoquant la sécheresse ou la baisse du niveau des barrages qui alimentent la capitale en eau potable. Pourtant, les citoyens se plaignent que l’eau qui leur parvient est de l’eau usée, refusée même par le bétail. La situation est devenue alarmante, et si elle persiste, le pays risque de sombrer dans une guerre civile pour l’eau. Comme le disent les citoyens : « Le pauvre peut endurer la faim, le froid et la nudité, mais pas la soif, car l’eau, c’est la vie. »
Depuis des semaines, plusieurs wilayas du centre et de l’ouest du pays sont le théâtre de manifestations réclamant un approvisionnement en eau potable. À l’image de la capitale, les habitants de sa banlieue est (quartier de Bab Ezzouar) ont bloqué l’autoroute menant à l’aéroport international pour protester contre la crise de l’eau. Karim Hosni, ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, a déclaré : « Il y a de nombreuses tâches prioritaires à accomplir pour surmonter la période difficile que traverse le pays en raison de la pénurie d’eau et du manque de précipitations. » Il a ajouté que les priorités du secteur sont d’assurer un approvisionnement régulier en eau potable aux citoyens, de poursuivre les chantiers en cours et de gérer rationnellement cette ressource vitale.
Dans une sortie étrange mais habituelle, où le gouvernement se dérobe à ses responsabilités, le ministère des Ressources en eau a publié un communiqué affirmant que l’Algérie, à l’instar des pays méditerranéens, souffre d’un déficit hydrique dû aux changements climatiques qui ont fortement impacté les cycles naturels des précipitations. Le ministère a estimé que cette crise résulte d’une consommation excessive de l’eau par les citoyens et d’un gaspillage dans des usages jugés indispensables, comme le lavage du linge, le nettoyage des maisons ou les douches. Il ne manque plus au ministère de nous dire que boire trop d’eau est nuisible à la santé ! Nous avons honte de dire que nous sommes un pays pétrolier et gazier, alors que nous ne trouvons même pas une gorgée d’eau potable.
