Les prix du pétrole ont clôturé en baisse aujourd’hui, principalement en raison des attentes du marché selon lesquelles les États-Unis et l’Iran parviendront bientôt à un accord nucléaire, ce qui pourrait conduire à un assouplissement des sanctions américaines contre l’Iran et à un afflux accru de pétrole sur les marchés mondiaux.
Reuters a rapporté que les contrats à terme sur le brut Brent ont clôturé en baisse de 1,56 $, soit 2,36 %, à 64,53 $ le baril.
Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont clôturé en baisse de 1,53 $, soit 2,42 %, à 61,62 $ le baril.
Cette baisse intervient dans un contexte géopolitique tendu mais porteur d’espoirs. Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi que les États-Unis étaient proches de conclure un accord avec l’Iran. Côté iranien, des responsables ont indiqué que Téhéran avait « en quelque sorte » accepté les termes proposés et serait prêt à revenir à la table des négociations en échange d’un assouplissement immédiat des sanctions économiques.
Selon les analystes, la levée des sanctions pourrait débloquer près de 800 000 barils par jour de brut iranien, soit un volume significatif qui pèserait indéniablement sur les prix à la baisse. Cette situation fait écho aux récents efforts de Washington pour cibler les programmes balistiques iraniens par de nouvelles sanctions, illustrant la complexité du dossier et la balance délicate entre pression et dialogue.
John Kilduff, associé chez Again Capital à New York, souligne que la volatilité du marché pétrolier reflète cette dualité politique : « Nous oscillons entre la volonté de réduire l’Iran à néant et son intégration dans la communauté des nations. Le prix du pétrole fluctue en fonction de la quantité de brut iranien effectivement injectée sur le marché. »
Cette évolution s’inscrit par ailleurs dans un contexte plus large où le conflit russo-ukrainien continue d’impacter les perspectives d’approvisionnement mondial. La récente décision du président russe Vladimir Poutine de ne pas rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskiy lors d’une réunion en Turquie tempère les espoirs d’une résolution rapide du conflit, et donc la possibilité d’une reprise normale des exportations russes, un autre facteur clé de l’offre mondiale.