Les prix du pétrole ont clôturé la semaine du 192 décembre 2025 en baisse pour la deuxième semaine consécutive, reflétant un marché confronté à une surabondance d’offre et à une demande mondiale atone. Les tensions géopolitiques, bien que présentes, n’ont pas suffi à renverser la tendance baissière.
Le Brent de la mer du Nord a atteint environ 60,47 dollars le baril, enregistrant une légère progression journalière de 1,09 %, tandis que le WTI américain se maintenait autour de 56 dollars. Mais sur l’ensemble de la semaine, les deux références restent en recul, pénalisées par des stocks pétroliers élevés et une production soutenue à la fois par l’OPEP+ et les pays producteurs hors cartel.
L’excédent d’offre structurel continue de dominer le marché. Les producteurs maintiennent des volumes élevés malgré des signaux d’alerte sur la demande. La consommation de pétrole reste faible en Chine, freinée par le ralentissement industriel et la crise immobilière, tandis que les États-Unis enregistrent un ralentissement de la consommation énergétique, lié à la transition vers des énergies alternatives et à une croissance économique moins dynamique.
Cette combinaison – offre abondante et demande atone – crée un contexte de pression baissière persistante, difficilement compensée par des événements géopolitiques ponctuels.
Les discussions autour d’un accord de paix russo-ukrainien, soutenues par les États-Unis et menées à Berlin et Miami, ont temporairement soutenu les prix en réduisant les primes de risque liées à une disruption possible en Europe de l’Est.
Par ailleurs, le blocus américain sur les pétroliers vénézuéliens sanctionnés, après la saisie d’un navire par les garde-côtes, a provoqué un rebond ponctuel de plus de 2 % mi-semaine. Mais l’effet est resté limité, le Venezuela ne représentant qu’une part marginale de l’offre mondiale et continuant d’écouler une partie de sa production vers la Chine malgré les sanctions.
Les analystes restent prudents. Selon Tony Sycamore d’IG, les risques les plus significatifs concernent d’éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie, plus que le dossier vénézuélien. Bank of America anticipe une correction graduelle : la baisse des prix devrait entraîner une réduction naturelle de l’offre, stabilisant le marché sans provoquer d’effondrement.
Techniquement, un rebond au-dessus de 60-61 dollars pourrait ouvrir une phase de reprise, tandis qu’une cassure sous 59 dollars relancerait la pression baissière vers 55 dollars, illustrant la volatilité persistante du marché.
Après deux semaines de recul consécutif, le pétrole reste sous pression, pris entre des fondamentaux économiques baissiers et des risques géopolitiques ponctuels mais insuffisants. Tant que la demande mondiale ne se redressera pas, les prix risquent de rester dans une zone de consolidation basse, malgré les tensions internationales qui continuent de rythmer l’actualité énergétique.

























