Sur Facebook, Abiy Ahmed a appelé la population d’Addis-Abeba à tuer et enterrer les combattants du Front du Tigré.
Facebook a supprimé le message du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour violation des politiques du site qui rejettent l’incitation à la violence.
Dimanche, Abi Ahmed a appelé les citoyens à prendre les armes pour arrêter l’avancée des rebelles du Front populaire de libération du Tigré vers la capitale, Addis-Abeba.
Le Front de libération du Tigré, en guerre depuis un an contre les forces gouvernementales, a pris ces derniers jours des villes clés.
Dans le message, qui a été supprimé par le site, Ahmed a déclaré que l’avancée des rebelles « conduira à la disparition du pays », et a exhorté les citoyens « à organiser leurs rangs et à procéder de toute manière légitime et avec toutes les armes et la force disponibles… pour empêcher, repousser et enterrer les combattants du Front populaire de libération du Tigré.
Un porte-parole de Facebook a déclaré: « Nous avons pris connaissance d’un message du Premier ministre éthiopien et l’avons supprimé pour violation de nos politiques contre l’incitation et le soutien à la violence ».
Chez Meta, a-t-il ajouté, « nous supprimons le contenu des individus ou des organisations qui violent nos normes communautaires, peu importe qui ils sont ».
Les combats font rage dans la région éthiopienne d’Amhara, et les forces d’Abi Ahmed appellent à la mobilisation
Cette décision intervient après qu’il a été révélé que Facebook avait reçu des avertissements selon lesquels des groupes armés en Éthiopie utilisaient sa plate-forme pour inciter à la violence contre les minorités ethniques, selon des fuites de documents confidentiels provenant de Facebook le mois dernier.
S’exprimant devant une audience du Sénat américain en octobre, l’ancienne employée de Facebook, Frances Haugen, a déclaré que l’entreprise « alimentait littéralement la violence ethnique » dans des zones de conflit comme l’Éthiopie en raison de son incapacité à surveiller correctement ses services en dehors des États-Unis.
Des milliers de personnes ont été tuées par le conflit en Éthiopie, des millions d’autres ont été déplacées et des centaines de milliers sont menacées de famine, selon les Nations Unies.
La guerre a éclaté le 4 novembre de l’année dernière, lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné une offensive militaire contre la région du Tigré.
Il a affirmé que son gouvernement l’avait fait en réponse à une attaque contre une base militaire abritant les forces gouvernementales.
Le gouvernement d’Abi Ahmed a désigné le Front de libération du Tigré comme une organisation terroriste, tandis que le front se considère comme le gouvernement légitime du Tigr