Justin Trudeau, à la tête du parti libéral, a été élu premier ministre du Canada en 2015, sous le slogan de faire de la politique différemment. Quatre ans plus tard, l’image attrayante du jeune Premier ministre a des fissures et une autre façon de faire de la politique est menacée, déclare le sociologue de l’Université du Québec, Victor Armony.
Défenseur du multiculturalisme et de l’immigration, le jeune Trudeau a fait du Canada un symbole du progressisme en effaçant le sillage d’un gouvernement conservateur qui parlait de « pratiques culturelles barbares ». Le mercredi 11 septembre, la campagne pour les élections législatives au cours de laquelle les libéraux de Trudeau se présentaient pour un deuxième mandat a commencé. Mais, l’image politique du Premier ministre a été brisée ces derniers mois. Et le triomphe des conservateurs peut se faufiler à travers ces fissures.
Selon l’analyste, le candidat conservateur Andrew Scheer tente de tirer parti de promesses telles que le retour d’argent aux Canadiens, la réduction des impôts ou une plus grande autonomie des provinces, estime l’analyste.
Armony fait la mise en garde que la droite canadienne est plus à gauche que la droite des États-Unis, mais croit que le chef conservateur Andrew Scheer, bien qu’il serait exagéré de le considérer comme l’empereur Donald Trump, s’il s’aligne avec les tendances populistes Vogue aux États-Unis et en Europe.
«C’est un homme politique qui s’oppose à l’immigration et qui prend position contre l’avortement et certaines valeurs sociales progressistes. Si Andrew Scheer remporte les élections à Trudeau et devient le Premier ministre du Canada, ce sera la confirmation d’une énonciation à parti pris populiste que nous avons déjà commencé à voir dans les provinces du Québec, de l’Ontario et du reste de l’est du pays. » .
Pour le sociologue, un gouvernement conservateur risque de renvoyer les Canadiens à l’ère Harper «qui n’était pas la plus brillante en termes de progressisme »
Notant que, Les élections fédérales canadiennes de 2019 auront lieu le 21 octobre 2019 pour élire les députés de la 43e législature de la Chambre des communes du Canada. Le chef du parti politique qui obtiendra le plus de sièges à la Chambre des communes deviendra le chef du gouvernement.