Le président russe Vladimir Poutine se rendra en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis avec un ordre du jour comprenant des discussions sur la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que les pourparlers aborderont également les relations bilatérales et mettront l’accent sur la coopération sur le marché pétrolier.
Moscou collabore avec les trois pays au sein de l’OPEP+, qui englobe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés dirigés par la Russie. Les discussions sur la coopération pétrolière sont prévues à l’ordre du jour, notamment après les réductions volontaires de l’offre annoncées par l’OPEP+ la semaine dernière, suscitant des doutes sur le marché pétrolier.
Le conseiller en politique étrangère de Poutine, Iouri Ouchakov, a souligné la collaboration fructueuse entre l’Arabie saoudite et la Russie au sein de l’organisme de coopération pétrolière. Cette coordination étroite est considérée comme une garantie de maintien de la stabilité sur le marché pétrolier mondial.
La visite de Poutine s’inscrit dans ses efforts visant à renforcer les liens avec les pays du Golfe et d’autres États du Moyen-Orient. Cela vise à contredire les tentatives occidentales d’isoler la Russie par le biais de sanctions liées à la guerre en Ukraine, que Poutine rejette.
Il est à noter que le président russe n’a pas effectué de nombreux déplacements à l’étranger depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui en mars, l’accusant d’avoir expulsé des enfants ukrainiens. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite n’ayant pas signé le traité fondateur de la CPI, ils ne seraient pas tenus de l’arrêter s’il se rendait sur leur territoire.
En ce qui concerne le conflit actuel à Gaza, Poutine a critiqué la diplomatie américaine, affirmant que l’échec des négociations résulte des « cadeaux » économiques aux Palestiniens par Washington. Il a suggéré que la Russie pourrait jouer un rôle de médiateur, compte tenu de ses relations amicales avec Israël et les Palestiniens, soulignant sa neutralité dans le processus.