L’Islande a déclaré l’état d’urgence à la suite de l’éruption du volcan Grindavik, localisé sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest du pays. Le déclenchement de l’éruption à 22 h 17, heure locale, lundi dernier, selon le Bureau météorologique islandais, a entraîné une augmentation significative de l’activité sismique dans la région de Reykjavík.
Contrairement aux éruptions qui attirent généralement des touristes, le volcan Grindavik est entré en éruption, conduisant les autorités islandaises à déclarer l’état d’urgence. Précédant l’éruption, plus de 4 000 personnes ont été évacuées par précaution du village de pêcheurs de Grindavik et de la station géothermique Blue Lagoon adjacente, qui a été immédiatement fermée. Des semaines d’activité sismique intense avaient précédé cet événement.
Quatre heures après le début de l’éruption, l’intensité du volcan a diminué, et le Bureau météorologique islandais a établi une zone de sécurité dans la région touchée. Dans son dernier rapport à 03h00 heure locale, le Bureau a noté que la sismicité et la déformation du sol avaient diminué, mais que la situation demeurait sous surveillance constante.
Avant même le début de l’éruption, les autorités islandaises ont exhorté la prudence. L’inspecteur en chef de la police, Víðir Reynisson, a insisté sur l’importance pour les résidents de quitter la région de Grindavík le plus tôt possible, soulignant les conditions dangereuses.
Selon le Ministre de l’Infrastructure d’Islande, Sigurður Ingi Jóhannsson, et divers experts, la situation aurait pu être bien pire compte tenu de la chance liée à l’emplacement spécifique de l’éruption. Le géophysicien Björn Oddson a souligné que la fissure éruptive, d’environ quatre kilomètres de long, était alignée avec l’ancien cratère du volcan Fagradalsfjall, contribuant à éviter des dégâts majeurs.
Bien que l’intensité de l’éruption ait diminué, la durée reste incertaine, et les autorités islandaises continuent de privilégier la protection des vies et des infrastructures. Le président de l’Islande, Guðni Jóhannesson, a souligné cette priorité, tandis que la Première ministre, Katrín Jakobsdóttir, a souligné la suspension de l’évacuation à Grindavík fin novembre, ant l’importance de rester vigilants face aux forces de la nature. La situation demeure sous une surveillance étroite, avec des réunions régulières entre le Bureau météorologique islandais et la Défense civile.