Lors de la première journée de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, le Brésil a vivement critiqué l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU face aux conflits en Ukraine et à Gaza. Mauro Vieira, le principal diplomate brésilien, a ouvert la réunion en soulignant les profondes divisions internationales et en appelant à des réformes au sein des Nations Unies et d’autres institutions multilatérales.
Vieira a déclaré que les institutions multilatérales étaient mal équipées pour faire face aux défis actuels, pointant du doigt l’inertie du Conseil de sécurité sur les conflits en cours. Il a souligné que cette paralysie avait des conséquences tragiques, coûtant des vies innocentes. Le diplomate brésilien a également appelé à un réajustement des budgets mondiaux alloués à la défense, plaidant pour une redirection des fonds vers des programmes d’aide au développement.
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a proposé des réformes au sein des institutions de gouvernance mondiale, y compris une expansion du Conseil de sécurité de l’ONU pour une représentation plus équitable des pays en développement. Lula a insisté sur la nécessité d’abolir le droit de veto, soulignant que l’opposition d’un seul pays ne devrait pas contrecarrer les décisions approuvées par l’ensemble des membres.
Cependant, des doutes persistent quant à la réussite de ces efforts, étant donné la résistance passée des membres permanents du Conseil de sécurité à toute réforme menaçant leur pouvoir. La réunion du G20, préparatoire au sommet de novembre à Rio, offre une plateforme pour discuter de ces questions et d’autres défis mondiaux tels que la pauvreté et le changement climatique.
La rencontre entre le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, et le président Lula a également abordé la question du conflit à Gaza, marquée par des tensions diplomatiques après les déclarations de Lula comparant les attaques israéliennes à un génocide nazi. Les discussions ont souligné les divergences d’opinions, avec des appels de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, à tenir la Russie responsable de son agression en Ukraine.
La réunion du G20, initialement un forum économique, a évolué pour aborder des questions politiques internationales cruciales. Les ministres des Affaires étrangères se penchent sur les conflits en Ukraine et à Gaza, cherchant des solutions et soulignant l’importance de soutenir l’Ukraine en tant que pays indépendant. Le Brésil, sous la présidence de Lula, cherche à jouer un rôle central dans la diplomatie mondiale, marquant son retour après des années d’isolement sous le gouvernement précédent.