Suite à l’escalade des attaques des Houthis contre l’Arabie saoudite, l’Iran a reconnu pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre au Yémen en 2015 que les Gardiens de la révolution avaient fourni un « soutien intellectuel et consultatif » à son allié, le groupe Houthis.
Le général major Mohammad Baqeri, chef d’état-major iranien, dans une interview accordée à la chaîne « Phoenix » chinoise rapportée par la presse iranienne, pour le soutien de son pays aux Houthis. Il a souligné que la situation au Yémen est quelque peu différente de celle des arènes irakienne et syrienne.
« Nous sommes allés en Irak et en Syrie à la demande de leurs gouvernements. Nous leur avons fourni un soutien consultatif, des armes et du matériel. Les Gardiens de la révolution étaient, bien entendu, responsables de cette mission », a déclaré Baqeri. Il n’a pas caché l’assistance de l’armée iranienne aux gardes de la révolution.
Le gouvernement iranien a annoncé lundi avoir reçu des messages de l’Arabie saoudite par l’intermédiaire de médiateurs, sans révéler ni les médiateurs ni le contenu de ces messages.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, a déclaré lors d’une conférence de presse que « le président Hassan Rouhani a reçu des messages de l’Arabie saoudite par l’intermédiaire des dirigeants de certains pays », a rapporté l’agence de presse iranienne Labor News (ILNA).
« Si l’Arabie saoudite veut vraiment changer de comportement, nous nous en félicitons », a déclaré Rabiei, ajoutant: « Nous voudrions que l’un des messages publics de l’Arabie saoudite porte sur la fin de la guerre au Yémen ».
Les observateurs ont suggéré que la médiation se fasse via le Pakistan ou l’Irak, le Pakistan ayant déjà mené une intervention similaire en 2016, tandis que l’Iraq a annoncé qu’il était prêt pour une médiation similaire.
De son côté, Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, Adel al-Jubeir, a déclaré dans des tweets via son compte Twitter que Riyad avait informé ces pays que la trêve devait venir de la partie qui intensifie et propage le chaos par le biais de ses hostilités dans la région.
Sur la question yéménite, al-Jubeir a ajouté que le Royaume ne parlait pas et ne parlerait pas du Yémen avec le régime iranien, ajoutant que c’était l’affaire des Yéménites dans toutes leurs composantes et que la cause de la crise yéménite était le rôle déstabilisateur de l’Iran et les efforts politiques bloqués.
À la mi-septembre, Riyad a annoncé deux incendies sur les deux installations saoudiennes d’Aramco à Abqaiq et à Khurais, lorsque les drones Houthis les ont attaqués.
Les États-Unis ont accusé l’Iran d’être derrière l’attaque, alors que Téhéran a nié de telles accusations. Entre-temps, les États-Unis et l’Arabie saoudite ont évoqué la possibilité que les drones qui ont perpétré les attaques aient été lancés à partir de territoires irakiens.