Ankara se retrouve sous le feu des projecteurs suite aux accusations concernant l’installation de membres du Hamas sur son territoire. Si un officiel turc a nié fermement l’existence d’une installation officielle, il a reconnu des déplacements de dirigeants du groupe dans le pays, alimentant ainsi les spéculations.
Cette polémique survient alors que le Qatar, sous pression américaine, a récemment expulsé les membres du Hamas après des désaccords autour des négociations de cessez-le-feu et l’exécution tragique d’otages. Ce retrait a créé un vide dans les pourparlers, laissant la Turquie face à une opportunité risquée de jouer un rôle plus central dans la gestion de la crise.
Cependant, offrir un refuge permanent aux dirigeants du Hamas exposerait la Turquie à de fortes critiques internationales, notamment de la part des États-Unis, dont l’administration Biden a averti ses alliés contre de telles initiatives. Une posture qui risque de perdurer avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison-Blanche, connu pour ses positions rigides sur le terrorisme.
Parallèlement, des critiques pointent la responsabilité d’Israël dans l’échec des négociations, notamment en raison du refus du Premier ministre Benjamin Netanyahu de considérer un cessez-le-feu durable ou un retrait total des troupes, même en échange de la libération de tous les otages retenus à Gaza. Netanyahu a également ajouté de nouvelles conditions en juillet, après que le Hamas avait accepté une grande partie des propositions initiales.
Les manifestations en Israël traduisent une forte pression publique : 69 % des Israéliens soutiennent un accord qui mettrait fin à la guerre, selon un récent sondage, tandis que 20 % préfèrent poursuivre les combats.
À ce jour, sur les 251 otages enlevés le 7 octobre, 97 se trouveraient toujours à Gaza, dont les corps de 34 personnes décédées. Des trêves successives ont permis la libération de 105 otages civils, tandis que d’autres ont été sauvés ou retrouvés sans vie.
Cette situation, marquée par des négociations complexes et des enjeux politiques sensibles, reflète l’impasse actuelle entre les parties impliquées dans la crise humanitaire et sécuritaire.