Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz se sont réunis mercredi à Paris, affirmant leur détermination à renforcer l’unité européenne face aux menaces commerciales et tarifaires annoncées par le président américain Donald Trump. Lors d’une déclaration conjointe, les deux dirigeants ont souligné l’importance d’une Europe forte et souveraine pour défendre ses intérêts économiques et stratégiques.
Les récentes déclarations de Donald Trump, menaçant d’imposer des tarifs douaniers sur les importations européennes, notamment dans les secteurs de l’acier, de l’automobile et de la chimie, ont suscité une vive inquiétude. Trump a critiqué l’excédent commercial de l’Union européenne avec les États-Unis, qualifiant la relation économique de « très, très mauvaise pour nous ». En réponse, Emmanuel Macron a souligné que la France et l’Allemagne doivent jouer un rôle de leadership pour consolider une Europe unie et résiliente.
« Il est plus important que jamais que l’Europe se montre forte et solidaire dans la défense de ses intérêts, » a déclaré Macron.
Outre les tensions commerciales, Macron et Scholz ont insisté sur la nécessité d’accroître l’autonomie stratégique européenne. Les deux dirigeants ont plaidé pour une augmentation des dépenses de défense et le développement d’une base industrielle européenne indépendante. Scholz a également mis en avant les projets franco-allemands visant à moderniser les capacités militaires de l’Europe.
« L’Europe doit être capable de défendre ses intérêts stratégiques sans dépendance excessive, » a ajouté Scholz, rappelant les demandes de Trump pour que les pays de l’OTAN augmentent leurs contributions à 5 % du PIB.
La rencontre a également permis de discuter d’autres dossiers brûlants, notamment l’invasion russe en Ukraine et la guerre à Gaza. Macron et Scholz ont réaffirmé leur soutien à une solution diplomatique et à des réponses coordonnées au sein de l’Union européenne.
Malgré leur engagement pour l’unité européenne, Macron et Scholz font face à des défis internes. Scholz, confronté à des sondages défavorables à l’approche des élections allemandes en février, et Macron, affaibli par un parlement divisé, cherchent à renforcer leur crédibilité sur la scène internationale tout en surmontant les difficultés nationales.