Le 27 février 2025, la ville de Bukavu, située à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d’un attentat tragique qui a coûté la vie à au moins 11 personnes et fait une soixantaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave. Les explosions ont eu lieu lors d’un meeting du groupe armé M23, à la place de l’Indépendance, un lieu symbolique où des centaines de personnes s’étaient rassemblées pour assister à l’événement.
Les explosions ont déclenché une scène de panique indescriptible parmi la foule. Un premier explosif a fait éclater le silence, provoquant une fuite chaotique des spectateurs, suivie peu après par une seconde détonation, encore plus dévastatrice. Selon des témoins, plusieurs personnes ont été retrouvées sans vie sur place, tandis que d’autres étaient gravement blessées, certaines dans des conditions critiques. Les corps des victimes ont été rapidement transportés à l’hôpital général provincial de Bukavu, où une source hospitalière a confirmé le nombre de morts : 11 personnes. Le bilan des blessés s’est alourdi, atteignant environ 60 personnes, et pourrait encore augmenter au fur et à mesure des opérations de secours.
L’incident a eu lieu alors que l’un des chefs du M23, Corneille Nangaa, se trouvait parmi les participants à ce meeting. Heureusement, Nangaa avait quitté les lieux peu avant les explosions et a échappé à ce drame.
Son absence a été un soulagement pour ses partisans, bien que l’attaque ait semé un choc profond parmi la population de Bukavu et les autorités locales. Les motivations derrière cette double explosion restent floues, mais plusieurs hypothèses sont avancées, notamment la possibilité d’un règlement de comptes entre groupes armés ou d’un attentat ciblant les membres du M23 eux-mêmes.
Le gouvernement congolais a immédiatement condamné cet acte de violence, qualifié de terrorisme, et a promis des enquêtes approfondies pour identifier les responsables. Le président Félix Tshisekedi a exprimé sa solidarité avec les victimes et a réaffirmé l’engagement de l’État à restaurer la sécurité dans la région, qui est régulièrement secouée par des violences liées à des groupes armés comme le M23, qui lutte contre les forces de l’État pour le contrôle de certaines zones riches en ressources naturelles.
Les habitants de Bukavu, toujours sous le choc, ont exprimé leur peur croissante face à l’escalade des violences, rappelant l’instabilité persistante dans l’est de la RDC, malgré les efforts internationaux pour rétablir la paix. Alors que les autorités locales tentent de gérer la situation et de rassurer la population, la menace des groupes armés dans la région semble loin d’être maîtrisée, et des tensions supplémentaires pourraient surgir à la suite de cet attentat tragique.