Le président russe Vladimir Poutine a récemment rencontré Ali Larijani, conseiller proche du guide suprême iranien Ali Khamenei, dans une réunion au Kremlin qui s’inscrit au cœur des enjeux géopolitiques du Moyen-Orient et du dossier nucléaire iranien. Cette rencontre, annoncée par le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, souligne l’importance stratégique accordée par Moscou à la stabilité régionale et à la gestion du programme nucléaire iranien.
Selon M. Peskov, Ali Larijani a « transmis des évaluations de la situation qui s’aggrave au Moyen-Orient et autour du programme nucléaire iranien ». Le président russe a réaffirmé les « positions bien connues de la Russie sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien », insistant sur la nécessité d’une solution diplomatique.
Cette rencontre intervient alors que la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne préparent de nouvelles négociations avec Téhéran, visant à relancer le dialogue sur le programme nucléaire iranien. Une source diplomatique allemande a confirmé que ces discussions devraient se tenir prochainement, tandis que l’agence iranienne Tasnim a indiqué que Téhéran avait accepté d’engager ces pourparlers, avec la date et le lieu encore à déterminer.
Le dossier nucléaire iranien reste au cœur des tensions internationales. Téhéran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme nucléaire, une accusation que l’Iran dément, en affirmant que son programme vise uniquement des fins civiles. La Russie joue un rôle clé dans ces négociations, entre soutien traditionnel à l’Iran et volonté affichée de favoriser un règlement pacifique.
La semaine dernière, Moscou avait démenti un article du média américain Axios, selon lequel Vladimir Poutine aurait encouragé l’Iran à accepter un accord limitant son enrichissement d’uranium. Cette dénégation souligne les sensibilités autour du rôle russe dans ce dossier hautement stratégique.
Au cœur de ces discussions, la stabilité régionale reste une priorité partagée, alors que les tensions dans le Moyen-Orient connaissent une escalade préoccupante, avec des répercussions globales sur la sécurité et l’économie mondiale.