Le nom d’Elon Musk, PDG de Tesla et figure incontournable de la Silicon Valley, est apparu dans le troisième lot de documents liés à l’affaire Jeffrey Epstein, récemment rendus publics. Ces 8 544 nouveaux dossiers, couvrant près de trois décennies, évoquent notamment un voyage d’essai du milliardaire sur l’île privée d’Epstein, dans les Îles Vierges américaines, le 6 décembre 2014. Une note manuscrite annexée au programme s’interrogeait sur son statut avec une mention énigmatique : « Est-ce toujours le cas ? »
Si ces documents soulèvent des questions, ils ne confirment pas que Musk ait effectivement effectué ce déplacement.
La réaction de l’intéressé n’a pas tardé. Sur X (anciennement Twitter), Elon Musk a fermement nié toute implication ou lien avec Epstein :« C’est faux », a-t-il écrit, rejetant catégoriquement les allégations.
Son nom figure pourtant aux côtés de personnalités de premier plan déjà citées dans l’affaire, telles que Bill Gates, le prince Andrew ou encore Steve Bannon, proche allié de Donald Trump.
Ces documents révèlent que Jeffrey Epstein, malgré sa condamnation et son inscription au registre des délinquants sexuels dès 2007, aurait maintenu des contacts suivis avec des personnalités politiques, économiques et financières influentes. Des courriels, agendas et notes internes témoignent de rencontres, de voyages et d’interactions, alimentant de nouvelles polémiques sur l’étendue de son réseau.
Face à ces révélations, plusieurs élus démocrates appellent désormais à la publication intégrale de tous les dossiers Epstein détenus par le département de la Justice américain, contestant le démenti de l’administration Trump qui affirmait qu’« aucune liste de clients » n’existait.
Dans la foulée, Elon Musk a lui-même attisé la controverse. Il a publié – puis rapidement supprimé – un message explosif affirmant que Donald Trump figurait dans les dossiers Epstein :
« Il est temps de lâcher une bombe : @realDonaldTrump figure dans les dossiers Epstein. C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics. Bonne journée, DJT ! »
Le patron de Tesla a finalement reconnu que ce post allait « trop loin », tout en maintenant sa critique de l’administration Trump, accusée selon lui de vouloir étouffer certaines vérités.