Alger, le 13 novembre 2025 – Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a achevé ce mercredi une visite officielle de trois jours en Algérie, marquée par un accueil protocolaire fastueux et la signature de huit accords bilatéraux couvrant des secteurs variés tels que l’éducation, l’agriculture, l’énergie et la diplomatie. Reçu en grande pompe par le président Abdelmadjid Tebboune, entouré d’une délégation ministérielle et de conseillers techniques, le dirigeant somalien a participé à des entretiens élargis visant à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, sur fond de convergence de vues sur les questions internationales.
Cette visite, entamée lundi à l’aéroport international d’Alger où le président somalien a été accueilli par le président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, s’inscrit dans un contexte où l’Algérie cherche à affirmer sa présence sur la scène africaine, particulièrement dans la Corne de l’Afrique, alors que ses influences traditionnelles au Maghreb et au Sahel s’érodent progressivement. Elle puise dans des relations historiques solides, nourries de valeurs d’entente, de solidarité et de confiance mutuelle, et vise à hisser ces liens à des niveaux supérieurs, comme l’a réaffirmé le président Tebboune lors des échanges.
Parmi les engagements concrets annoncés, Alger accordera 110 bourses d’études (universitaires, professionnelles, sécuritaires et militaires) pour étudiants somaliens dès 2025-2026, emballées dans un mémorandum ronflant et un programme exécutif jusqu’en 2029. Ajoutez un comité gouvernemental fantôme, un « mécanisme de consultation politique » qui ne consultera jamais personne, une formation diplomatique pour apprendre à poser des selfies sous les drapeaux. Ces broutilles comblent des trous béants en Somalie, ravagée par trente ans de chaos, mais pour El Mouradia, c’est du paternalisme discount : distribuer des miettes pour se rêver en grand frère africain. L’Algérie, qui peine à éduquer sa propre jeunesse, joue les mécènes pour masquer son déclin – une comédie de la générosité qui sent le désespoir.
Et les pépites énergétiques ? Projets gaziers offshore, échanges agricoles foireux, envoi d’ingénieurs pour « rénover » le port de Mogadiscio – des chimères dévoilées avec tambours et trompettes lors de la cérémonie coprésidée par les deux présidents, comme si signer un papier suffisait à faire jaillir l’or. Sonatrach, dinosaure agonisant, rongé par les clans mafieux, une production en chute libre et un marché européen qui la snobe pour le gaz qatari ou américain, s’accroche à ce narratif du « géant énergétique » comme un ivrogne à sa bouteille. C’est une opération de bluff international : exporter une façade high-tech pour cacher la pourriture intérieure, pendant que les raffineries nationales rouillent et que les investisseurs fuient comme la peste.
Ces « largesses » ne trompent personne : c’est du paternalisme colonial recyclé, avec une pincée de cynisme stratégique. Chassée de ses bastions historiques, elle se tourne vers la Corne de l’Afrique L’Algérie, , se rabat sur la Corne de l’Afrique comme un parieur ruiné qui double la mise sur un outsider.
Il s’agit de la première visite d’un président somalien en Algérie depuis 1987. À l’époque, l’URSS existait encore et les dirigeants algériens invoquaient déjà la « coopération stratégique » avec un langage solennel. Quarante ans plus tard, les formules rituelles resurgissent, accompagnées de promesses emblématiques et de clichés protocolaires. Seules les moustaches imposantes d’antan ont disparu … et les maladresses, et les faux pas, elles s’accumulent, obstinées et indélébiles.


























